FN : Quarante ans après, De Gaulle divise toujours

Publié à 13h38, le 09 novembre 2012 , Modifié à 13h52, le 09 novembre 2012

FN : Quarante ans après, De Gaulle divise toujours
Florian Philippot et Marine Le Pen au siège du Front national (Maxppp).

Révolution à l'extrême-droite. Le vice-président du parti, Florian Philippot s'est rendu ce vendredi à Colombey-les-deux-Eglises sur la tombe du général de Gaulle. En hommage, il a déclaré qu'il y déposerait une gerbe, précisant que c'est "à titre personnel". 

Iniatiative personnelle mais sur laquelle le lieutenant de Marine Le Pen communique tout de même. Cela représentente une petite révolution pour le parti à la flamme tricolore. Le général de Gaulle est loin d'être une référence partagée chez les militants du Front national. 

Au Lab, Bruno Gollnisch, ancien vice-président du parti et actuel président de l'Alliance européenne des mouvements nationaux, a souligné que c'était une "position personnelle"à laquelle il ne s'associe pas : 

Ca ne sera surement pas mon cas, c'est un position personnelle. Je serai choqué qu'il le fasse au nom du Front national.

Lui se classe parmi les "anti-gaullistes" : 

Je considère qu'il y a un certain nombre de choses dont on peut créditer le général de Gaulle, mais je crois aussi qu'il a durablement contribué à diviser les Français.

Ancien chevénementiste, Florian Philippot ne fait pas mystère de son héritage gaulliste."Moi personnellement, j'ai toujours été gaulliste. Je l'étais avant le Front national, je le suis au Front national, je le serai demain", a expliqué sur RMC le vice-président du FN. 

"C'est une initiative personnelle dont j'ai bien entendu été informée mais qui n'engage pas le Front national", a précisé la présidente du FN, Marine Le Pen. 

Le rapport au général de Gaulle a toujours été compliqué au Front national. Fondé en 1972, notamment par des partisans de l'Algérie française qui haïssaient le général de Gaulle, le parti a eu dans ses rangs des membres de l'OAS, comme Pierre Sergent, député FN entre 1986 et 1988. 

Jean-Marie Le Pen a parfois eu des mots durs envers l'ancien président de la République. En 1965, le président d'honneur du FN était le directeur de campagne de Jean-Louis Tixier-Vignancour, candidat de l'extrême droite à l'élection présidentielle face au général de Gaulle qui était alors accusé d'avoir "abandonner l'Algérie". Plus récemment, Jean-Marie Le Pen a accusé le général de Gaulle de racisme : 

Pendant la campagne présidentielle, Marine Le Pen a vanté les valeurs de Charles de Gaulle. Assurée que ce dernier aurait  été en faveur d'une sortie de l'euro, elle l'a presque regretté : "Il n'y a plus le général de Gaulle… il n'y a plus que moi!".

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