"Un jour, je parlerai", assure François Fillon ce dimanche 18 juin au JDD . Parler pour donner sa version de la campagne présidentielle. Et parler aussi pour donner sa vérité sur ce qui est devenu le "Penelope Gate". Après les révélations du Canard Enchaîné, fin janvier, sur les emplois présumés fictifs de Penelope Fillon, le candidat Les Républicains n’a jamais réussi à renverser la vapeur et a échoué à se qualifier pour le second tour de la présidentielle. Depuis cette débâcle, une question l’obsède : "J’ai envie de savoir d’où c’est venu et comment ça s’est passé".
Le 1er février, François Fillon avait accusé "le pouvoir" et dénoncé "un coup d’Etat institutionnel". Cinq mois plus tard, il n’est plus du tout sûr de l’existence de ce cabinet noir . Il évoque désormais trois hypothèses au JDD :
"Le pouvoir ; quelqu’un de mon camp ; un autre personnage extérieur à la politique [dont il ne veut pas dire le nom].
"
Pourtant, le 6 avril dernier, le même François Fillon avait affirmé détenir "les documents" à l'origine de ses affaires. Visant tout particulièrement François Hollande et le "cabinet noir", le candidat LR à la présidentielle s'était montré beaucoup plus sûr de lui :
"- François Fillon : J'ai toutes les indications qui me permettront, le moment venu, de poursuivre ceux qui ont fait ça. Parce que faut pas croire que je vais lâcher les accusations que j'ai lancées contre ceux qui ont déclenché cette opération.
- Patrick Cohen : C'est-à-dire que vous pensez que le cabinet noir est à l'origine de vos ennuis ?
- François Fillon : J'ai les dates, les jours, les personnes qui ont communiqué les documents, etc.
"
Plus d'un mois après l'élection présidentielle, François Fillon "ne sait pas ce qu'il fallait faire" pour se dépêtrer du "Penelope Gate". Il assure avoir "tourné la page"... mais tourne et retourne ces "trois hypothèses" à l'infini.