248 femmes sont arrivées en tête du premier tour des législatives, dimanche 11 juin. Pour la première fois, et avant même le second tour, la parité devient envisageable à l’Assemblée nationale. Catherine Coutelle, ancienne députée PS de la Vienne, qui a créé avec d'anciennes élues un groupe d'ex-parlementaires, accueillera ces futures députées et les guidera "dans un monde encore très masculin", comme elle le décrit elle-même auprès de Paris-Match ce vendredi 16 juin. "L’objectif est aussi de leur donner des informations sur le fonctionnement de l’Assemblée, sur les codes qui y sont rattachés", explique la socialiste.
C'est bien de sexisme dont on parle ici, une pratique très très en vogue au Palais Bourbon – mais pas seulement. Effectivement, les nouvelles députées pourraient être *étonnées* de certains *usages*. Alors Catherine Coutelle leur donne ce conseil :
"Si elles sont confrontées à du sexisme, il faut qu’elles remettent en place ceux qui en sont à l’origine, et surtout, qu’elles en parlent. Jusqu'à présent, aucun accompagnement n'était prévu pour les femmes députées. Notre association sera un lieu d’échange et d’écoute.
"
Et Catherine Coutelle de rappeler certains "cas très médiatisés", comme "les bruits de poule à l’encontre de Véronique Massonneau , des sifflets adressés à Cécile Duflot sifflée parce qu’elle portait une robe à fleurs ou encore lorsqu’un député [Julien Aubert, NDLR] s’est adressé à Sandrine Mazetier en disant 'Madame le Président' ".
L'ancienne parlementaire estime toutefois qu'il n'y a pas plus de sexisme à l'Assemblée qu'ailleurs mais que les représentants du peuple doivent être "exemplaires". Au palais Bourbon, comme ailleurs, il y a du boulot.