François Hollande s'engage à former un gouvernement paritaire

Publié à 06h37, le 23 février 2012 , Modifié à 09h39, le 23 février 2012

François Hollande s'engage à former un gouvernement paritaire
François Hollande et sa compagne Valérie Trierweiler, le 7 janvier 2012, à Tulle. (Rémi Ochlik/Maxppp)

50-50. S'il est élu au printemps, François Hollande s'engage à imposer un gouvernement paritaire.

Dans une interview à paraître vendredi dans Grazia, le candidat socialiste dévoile son programme et un bout de son rapport aux femmes. Extraits en avant première.

  1. Les femmes homosexuelles pourront légalement avoir un bébé

    Dans une interview à paraitre vendredi, dont Le Lab a pu prendre connaissance, le candidat socialiste annonce notamment un gouvernement paritaire et sa volonté de légaliser la procréation médicale assistée pour les femmes homosexuelles.

    Question de Grazia : Vous vous engagez à composer un gouvernement avec 50 % de femmes ?

    Réponse de François Hollande :

    Oui. Ce doit être l’objectif : promouvoir des femmes, mais aussi des personnes issues de la diversité. Bref, des parcours nouveaux mais pas des météores, comme on en a connu sous le quinquennat qui s’achève.

    Les "météores" Rama Yade et Rachida Dati apprécieront.

    Autres engagements du candidat socialiste sur la thématique des femmes :

    • Suspension des exonérations sur les cotisations sociales au bout d'un an dans les grandes entreprises qui ne respectent pas l'égalité salariale
    • Suspension des dotations de l'Etat aux partis qui ne respectent pas une stricte parité dans leurs investitures
    • Création d'un ministère dédié au droit des Femmes comme celui d'Yvette Roudy en 1981. Un ministère directement rattaché à Matignon.
    • Procréation médicale assistée : "une femme doit pouvoir y recourir, soit parce qu’elle ne peut pas avoir d’enfant, soit parce qu’elle ne souhaite pas avoir une relation avec un homme."
  2. Sa réponse aux "IVG de confort"

    Sur lelab.europe1.fr

    Lancée sur un plateau de télévision par Louis Aliot puis reprise par sa compagne, la candidate du FN, Marine Le Pen, l'expression "IVG de confort" a choqué, notamment chez les féministes.

    Dans cette interview à Grazia, Hollande répond à l'extrême droite en défendant sa proposition de rembourser intégralement les interruptions volontaires de grossesse :

    Oui, parce qu’une femme qui a recours à l’IVG, ce n’est pas pour son confort. Pour les mineures, un effort considérable est à engager en matière d’éducation sexuelle. Chaque jeune doit pouvoir accéder chaque année à une consultation médicale gratuite.

  3. Le "tabou" Royal

    Le magazine féminin indique avoir reçu pour consigne de ne pas poser de question sur l'ancienne campagne du candidat, la précédente candidate socialiste, le "tabou". Grazia l'évoque tout de même. Réponse du candidat : "Nous avons chacun refait nos vies. Je vis aujourd’hui avec Valérie. Et c’est un bonheur."

    Dernière question de Grazia sélectionnée par Le Lab : Si vous êtes élu, vous serez le premier président non marié de la Ve République.

    Aujourd’hui, les Français sont libres, ouverts et tolérants. Ils jugent les personnes, pas les choix matrimoniaux. 

Du rab sur le Lab

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