François Hollande qualifie de "manipulateurs" ceux qui parlent "d’invasion" à propos des réfugiés

Publié à 06h52, le 16 octobre 2015 , Modifié à 06h52, le 16 octobre 2015

François Hollande qualifie de "manipulateurs" ceux qui parlent "d’invasion" à propos des réfugiés

Avec la crise migratoire que traverse l’Europe, les réactions sont parfois violentes. A droite et à l’extrême droite, beaucoup parlent "d’invasion" face au nombre croissant de réfugiés, notamment syriens. Et ça ne plait pas beaucoup à François Hollande. Mais vraiment pas.

Jeudi 15 octobre, depuis Bruxelles, le chef de l’Etat a fustigé ceux qui parlent "d’invasion", les qualifiant de "manipulateurs" et de "falsificateurs". Il a ainsi lancé, lors d’une conférence de presse à l’issue du sommet européen consacré à la crise migratoire et qui a débouché sur "un plan d’action commun" avec la Turquie :

"

En terme de nombre, aujourd'hui, la France n'est pas soumise à un afflux de réfugiés et ceux qui prétendent que nous serions envahis sont des manipulateurs, des falsificateurs, qui le font pour des raisons purement politiques, pour faire peur.

"

Dans son viseur, principalement, le Front national de Marine Le Pen qui surfe sur cette actualité pour jouer sur la peur de l’invasion et du "grand remplacement", cette théorie très en cours au sein de la droite extrême. La présidente frontiste avait, en meeting, comparé l’arrivée de réfugiés en Europe aux "invasions barbares" du IVè siècle.

Mais le chef de l’Etat vise également Nicolas Dupont-Aignan ou certains du parti de Nicolas Sarkozy, Les Républicains. Nadine Morano, virée des listes pour les régionales mais toujours membre du parti, a par exemple aussi utilisé cette image de l’invasion pour dénoncer l’arrivée de migrants.

Du rab sur le Lab

PlusPlus