Ici Tours. François Hollande parle aux Français. Et notamment à cette partie de la droite qui assure sans ciller que le gouvernement veut installer des "mini-Calais" un peu partout sur le territoire français après avoir démantelé la "jungle" de Calais. Ce samedi 24 septembre, le chef de l'État a visité un centre d'accueil de migrants. Le président de la République s'est ensuite présenté devant la presse. Là, il a donc assuré qu'il n'y aurait pas de "mini-Calais" en France :
"Il ne peut pas y avoir en France de camps. [...] La France ce n'est pas une France où on trouvera des campements. Ça été depuis trop longtemps une solution de facilité.
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François Hollande a ainsi tenu à bien faire la différence entre la "jungle" de Calais et les centres ouverts en France . "Un centre d'accueil et d'orientation, c'est donc une façon de mettre des personnes dans des conditions de confort minimal et bien supérieures à ce que peut être un campement - chacun peut le constater. J'ai discuté avec ces réfugiés : ils m'ont tous dit que c'était bien préférable, ce n'était même pas comparable avec ce qu'ils avaient pu vivre à Calais, dans ce camp", a-t-il dit, ajoutant que la volonté du gouvernement était bien de "démanteler Calais entièrement". Il a encore dit :
"On ne démantèle pas un camp sans qu'il y ait des solutions. Sinon, c'est l'irresponsabilité. C'est faire que partout se diffuse, se répande des cohortes de réfugiés qui s'installeraient n'importe où et n'importe comment. Ce n'est pas la politique de la France et ce ne sera jamais la politique de la France parce que la France c'est l'humanité, la dignité et la responsabilité. La responsabilité vaut également pour les personnes qui sont ici, venant de loin, et qui peuvent demander l’asile si elles y ont droit, et si elles n'y ont pas droit, doivent être raccompagnées là d'où elles viennent.
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Répondant toujours à la droite, et notamment à Laurent Wauquiez qui, sur RTL le 14 septembre, avait affirmé l'inverse, François Hollande a promis que le gouvernement travaillera sur ce sujet "en pleine concertation avec les élus".