François Hollande, même s’il n’est pas candidat déclaré, est-il déjà en campagne ? La question se pose à chaque fin de mandature lorsque le président sortant envisage de briguer sa propre succession. Et, à l’instar de la droite, des rivaux de gauche de François Hollande s’interrogent sur les moyens utilisés par le chef de l’Etat pour faire une "campagne électorale qui tait son nom", selon la formule de François Kalfon, directeur de campagne d’Arnaud Montebourg, dans les colonnes du Parisien de ce mardi 27 septembre.
Un François Kalfon qui a des doutes sur le discours de Wagram - critiqué par l’opposition qui y a aussi vu un candidat et non un Président, et vanté par François Hollande lui-même :
"Le colloque de Wagram, c’est comme le Canada Dry. Ça a la couleur d’une réunion électorale, le goût d’une réunion électorale, mais on nous dit que ce n’est pas une réunion électorale. Alors, qu’est-ce que c’est ?
"
Et le directeur de campagne de l’ancien ministre du Redressement productif, qui n’a toujours pas confirmé qu’il serait bien sur la ligne de départ de la primaire de la gauche, de dénoncer :
"Il y a une mobilisation, une instrumentalisation permanente des moyens de l’appareil d’Etat au profit d’une campagne qui tait son nom.
"
Vlan. Une attaque cinglante que ne renieraient pas quelques snipers de droite.
Du côté de Benoît Hamon, également candidat à la primaire du PS, on tape moins fort mais on tape quand même dans la même direction. Ainsi Mathieu Hanotin, directeur de campagne de l’ancien ministre de l’Education nationale, demande, dans Le Parisien, que François Hollande clarifie ses intentions pour "flécher quels sont ses déplacements de président de la République et ceux qu’il fait en tant que candidat".