BREF - Ne pas crier victoire trop tôt, dit l'adage. Pour certains, cela se transforme carrément en annonce de défaite avant l'heure. Car après le large succès des législatives, La République en marche a revu ses ambitions pour les sénatoriales de dimanche 24 septembre, qui ne devraient pas voir de vague macroniste déferler au palais du Luxembourg. Créateur du groupe LREM au Sénat et fan numéro 1 d'Emmanuel Macron, François Patriat le sait mieux que quiconque et prépare le terrain pour ce non-succès depuis quelques temps.
Il le fait encore à la veille du scrutin, dans Le Figaro ce samedi. Le sénateur ex-PS de Côte-d'Or préfère prévenir que la chambre haute ne se mettra pas en marche aussi vite que l'Assemblée nationale :
"Nous partons de zéro. Il n'y a aucun grand électeur acquis a priori à la cause de LREM. En plus, jamais le parti au gouvernement n'a remporté les sénatoriales.
"
Comprendre : que le parti du Président le fasse serait un exploit et a contrario, ne pas y arriver tiendrait de la logique électorale la plus basique. Comme le ton a changé depuis que le même François Patriat envisageait beaucoup moins modestement un groupe de 60 membres "à l'automne", alors que celui-ci en compte aujourd'hui 29...
D'après les décomptes du Figaro, 19 de ces 29 sièges aujourd'hui occupés par des macronistes sont renouvelés à l'occasion de ces sénatoriales.
À LIRE SUR LE LAB :
> Les sénateurs LREM signalent qu'avec François Baroin et François Fillon, ça aurait été pire
> Le sénateur LR Pierre Charon prédit "un black Sunday" pour Macron aux sénatoriales