Lundi 10 août, François Rebsamen sera réélu maire de Dijon, retrouvant ainsi le siège qu'il avait laissé à Alain Millot, décédé fin juillet . Mais le ministre du Travail ne compte pas pour autant quitter tout de suite le gouvernement. Le baron bourguignon se voit même rester un tout petit peu rue de Grenelle. Oh, pas très longtemps, un mois à peine, jusqu'au 9 septembre, juste le temps de s'organiser. Et de lui trouver un successeur.
Cité par Le JDD ce dimanche 9 août, François Rebsamen dresse ainsi le portrait de celui qui pourrait le remplacer au ministère du Travail. Il dit :
"Il faut quelqu'un comme Sapin et moi qui ait la ligne directe avec le président et le Premier ministre. Quelqu'un qui soit totalement en phase avec la politique économique du gouvernement.
"
Une description sommaire mais qui permet quand même d'éliminer quelques socialistes, comme le très aubryste et très frondeur Jean-Marc Germain, dont le nom est évoqué avec insistance pour remplacer François Rebsamen.
En revanche, Stéphane Le Foll remplit tous les critères avancés par le futur maire de Dijon : proche du chef de l'État, il a largement prouvé qu'il était tout le temps d'accord avec ce que décide le gouvernement. De là à y voir un adoubement de la part de celui qui, dans Le JDD, reconnaît qu'il n'était "peut-être pas programmé" pour être ministre du Travail…
Le chef de l'État a quand même un peu de temps pour trouver ce remplaçant. François Rebsamen annonce :
"Je remettrai ma démission à François Hollande en septembre. Le mercredi 9 septembre. Cela fera moins d'un mois [de cumul]. Je n'imagine pas aller plus loin.
"
Ce qui tombe plutôt bien car, du côté de l'Élysée, on ne l'imagine sûrement pas aller plus loin non plus. De toute façon, la charte signée par les ministres prévoit la possibilité d'un mois de cumul. Pas plus.
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