Pour draguer Mélenchon, le PS met des circonscriptions en jeu

Publié à 16h10, le 08 avril 2012 , Modifié à 16h34, le 08 avril 2012

Pour draguer Mélenchon, le PS met des circonscriptions en jeu
Benoit Hamon (Maxppp)

A force de vouloir rassembler "l’ensemble de la gauche", le Parti socialiste met sur la table de plus en plus de circonscriptions. Il y a d’abord eu l’accord avec Europe-Ecologie - Les Verts (60 circonscriptions où le PS n’investira pas de candidat face aux Verts), et c’est à présent le Front de gauche qui entre dans la danse.

Dans Dimanche Plus le 8 avril, Benoit Hamon a envoyé des signaux de fumée à Jean-Luc Mélenchon : le PS est "ouvert"à des négociations "après l’élection présidentielle", en vue des législatives.

  1. Qui veut mes belles circonscriptions ?

    Sur canalplus.fr

    Ils se sont succédé sur le plateau de Dimanche plus le 8 avril. Jean-Luc Mélenchon tout d’abord, puis Benoit Hamon, venu remplacer François Hollande officiellement "en repos" dominical. L’absence de confrontation directe n’a pas empêché le porte-parole du Parti socialiste de faire la danse du ventre au 3e homme des sondages. Son appât : une bonne poignée de circonscriptions aux élections législatives.

    Tout commence en milieu d’émission lorsque Jean-Luc Mélenchon se plaint d’être boudé par le PS. Anne-Sophie Lapix l’interroge :

    Vous vouliez un accord sur 90 circonscription "à risque" [des zones où l’UMP pourrait se retrouver face à des adversaires divers droit, et non de gauche ndlr]  ?

    Réponse de Jean-Luc Mélenchon :

    Oui, mais les socialistes ne veulent pas en parler. Il y a sur ces circonscriptions un danger de second tour sans gauche, mais ils ne veulent pas en parler …

    Aussitôt dit, aussi corrigé. Dix minutes plus tard, dans le même siège, Benoit Hamon lui répond directement :

    J’entendais Jean-Luc Mélenchon parler des 90 circonscriptions. Si cette discussion doit avoir lieu, elle aura lieu après les élections présidentielles et évidemment, le Parti socialiste est ouvert à discuter avec tous ses partenaires.

    Traduction : le Front de gauche doit être un peu patient, mais un accord semblable à celui d’EELV est envisageable.

    Concernant les Verts justement, Benoit Hamon a réaffirmé que l’alliance aux législatives n’était pas "remise en cause". Avec une retenue tout de même :

    S’il doit y avoir un aménagement ici ou là… Mais sur l’essentiel il n’y aura pas de remise en cause de cet accord.

    Une façon de ne pas complètement tourner le dos à Arnaud Montebourg qui, depuis quelques semaines, répète que l’accord "pose un certain nombre de problèmes" par endroits.

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