¯\_(ツ)_/¯ - Isolé, Henri Guaino ? Oui. On ne dit pas ça pour être méchants, c'est lui-même qui se voit ainsi. Il en est conscient, il le reconnaît : il n'a (pour le moment ?) pas grand monde avec lui.
En annonçant sa candidature "gaulliste" à la primaire de la droite (mais aussi, en cas d'échec dans la récolte des parrainages, à la présidentielle directement), Henri Guaino a instantanément rejoint la liste des petites écuries de ce scrutin. Aux côtés des Jean-Frédéric Poisson, Hervé Mariton, Nadine Morano ou encore Frédéric Lefebvre, c'est-à-dire ceux qui font campagne sur leur nom, sans appui de ténors et sans structure militante de taille.
Sur iTélé mardi 21 juin, le député LR des Yvelines se présente de lui-même comme un "candidat tout seul". Expliquant à nouveau qu'il sera de toute manière présent sur la ligne de départ du premier tour en 2017, il dit :
"Je serai candidat quoi qu'il arrive. Mais après j'aurai besoin des parrainages des 500 élus locaux. Je rappelle que je suis un candidat tout seul, voilà, je suis un candidat tout seul, fort de la seule bonne volonté de tous ceux qui voudront m'aider, c'est-à-dire de tous ceux qui veulent sortir de ce système catastrophique, qui mène la démocratie et la République à la catastrophe.
"
"Tout seul", voilà qui est un peu tristounet. Enfin, ce n'est que pour un temps. Plus précisément, jusqu'à ce que la foule de ceux qui ne se résolvent pas à la "catastrophe" qui vient se joignent à lui. Et c'est d'ailleurs en route. Car s'il est solo, il a paradoxalement déjà "beaucoup" de fans derrière lui. C'est encore lui qui le dit :
"- Bruce Toussaint : Mais quel aveu terrible, Henri Guaino. Vous êtes 'tout seul'.
- Henri Guaino : Mais parce que cette décision, elle se prend tout seul.
- Bruce Toussaint : Avez-vous des troupes ? Avez-vous des...
- Henri Guaino : Oui, beaucoup de gens qui...
- Bruce Toussaint : Des supporters ?
- Henri Guaino : Oui, ça beaucoup, oui. Beaucoup. Mais je n'ai pas d'appareil. Je n'ai ni appareil, ni des quantités d'argent.
"
Henri Guaino est donc à la fois tout seul et bien accompagné. Ce qui n'est pas banal.
[BONUS TRACK] À vot' bon coeur
Isolé politiquement, désargenté et dépourvu de parti propre digne de ce nom, Henri Guaino s'avance dans cette épreuve avec des moyens limités. Alors, pour faire campagne, il ne compte sur rien d'autre que la générosité des siens :
"- Bruce Toussaint : Comment allez-vous faire campagne ?
- Henri Guaino : Eh bien comme ça, avec la bonne volonté des gens, je vais leur demander de m'aider, je vais leur demander de me financer, voilà.
"
Il suffisait d'y penser.