Hervé Gaymard, chargé du projet d’Alain Juppé, veut faire du Sénat l’avant-garde de l’alternance

Publié à 11h25, le 12 mai 2015 , Modifié à 11h25, le 12 mai 2015

Hervé Gaymard, chargé du projet d’Alain Juppé, veut faire du Sénat l’avant-garde de l’alternance
Hervé Gaymard pointant du doigt le Sénat, dont il veut faire l'avant-garde de l'alternance. © JEAN-PIERRE CLATOT / AFP

LABORATOIRE - Il est beaucoup reproché aux candidats déclarés à la primaire UMP, mis à part peut-être François Fillon qui tente tant bien que mal de faire vivre son projet, de ne pas avoir de propositions. Alain Juppé ne fait pas exception à la règle.

Invité de la matinale de BFM Business, le député UMP Hervé Gaymard, chargé de coordonner le projet présidentiel d’Alain Juppé, ne développe pas encore ses propositions concrètes mais propose une "méthode" pour relancer une France qu’il estime "dos au mur".

"La méthode est importante. C’est quoi ? Mettre à profit l’année et demie qui nous sépare de l’élection primaire et les deux ans qui nous séparent de l’élection présidentielle pour, notamment sur la question de la réduction des dépenses publiques, faire les choses de manière méthodique et étudiée", explique-t-il.

L’ancien ministre démissionné de Jacques Chirac souhaite notamment utiliser le Sénat, qui a rebasculé à droite en 2014, pour préparer une éventuelle alternance en 2017. Et débuter le prochain quinquennat sur les chapeaux de roue. Il explique cette idée d’avant-garde sénatoriale :

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Il faut que le candidat à l’élection présidentielle, une fois passée la primaire, dise ce qu’il va faire de manière extrêmement précise. Nous avons une chance formidable, l’opposition, c’est que nous avons le Sénat. Et l’idée que je défends, c’est que le Sénat, fin 2016 ou début 2017, pourrait très bien adopter deux ou trois lois précises et symboliques pour dire "voilà non pas ce que nous ferons mais ce que nous avons déjà décidé de faire".

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Ainsi, le candidat de l’UMP à l’Elysée, s’il l’emporte et obtient dans la foulée une majorité législative, pourrait mettre rapidement en œuvre ce que le Sénat a déjà débattu et adopté. Il poursuit :

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Le président nouvellement élu en mai 2017 pourrait faire voter immédiatement par l’Assemblée nationale ces lois déjà votées en première lecture au Sénat et qu’elles soient applicables dès le mois de juillet.

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L’élu de Savoie a d’ores et déjà pointé ce que pourraient être ces deux ou trois priorités : "Il y a réduction de la dépense publique, un train immédiat de simplification administrative et enfin, l’école, l’apprentissage", précise-t-il.

Avant son élection en 2012, François Hollande avait lui aussi préparé un plan de bataille pour aller vite. Il avait ainsi confié à Laurent Fabius le soin de préparer l’agenda de la première année du quinquennat et des 35 mesures qu’il escomptait alors mettre en place. Face à la réalité du pouvoir, ce programme n’avait pas été suivi à la lettre.

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