Hollande en conf’ de presse internationale: l’humour pour esquive (x3)

Publié à 16h19, le 10 juillet 2012 , Modifié à 16h31, le 10 juillet 2012

Hollande en conf’ de presse internationale: l’humour pour esquive (x3)
François Hollande à Londres, le 10 juillet (capture d'écran)

Après une première pirouette, le 23 mai, pour échapper à une question concernant Arnaud Montebourg, lors d'une conférence de presse tenue à Paris aux côtés de Mariano Rajoy,

Une deuxième, depuis Rome, le 14 juin, aux côtés de Mario Monti, pour esquiver une interpellation relative au " tweet" de sa compagne,

Le président de la République a renoué avec le registre de la "petite blague", mardi 10 juillet, lors d'une conférence de presse avec David Cameron, à Londres.

François Hollande était interrogé au sujet de la sortie du premier ministre britannique, qui promettait de dérouler "le tapis rouge"aux Français souhaitant échapper à la nouvelle politique fiscale française.

  1. "Moi, j’apprécie beaucoup l’humour, et surtout l’humour britannique ..."

    Sur francetv.fr/info

    Et si le style Hollande, à l’international, passait par une petite dose d’humour pour se sortir des situations délicates ? 

    Interrogé, mardi 10 juillet, lors d’une conférence tenue aux côtés de David Cameron, sur une question un brin délicate – en l’occurrence: le tapis rouge que le premier ministre britannique promettait de dérouler aux Français désireux de fuir la nouvelle politique fiscale du président socialiste – François Hollande a, une nouvelle fois, choisi le recours à la "petite phrase humoristique".

    D’abord, regardez la scène

    Ensuite, on vous redonne le contexte

    François Hollande répondait à une question posée en deux temps par une journaliste britannique :

    - Une partie était adressée à David Cameron, sur le sens d’un vote de la chambre des Lords, 

    - L’autre demandait à François Hollande, présent à ses côtés, s’il avait "pardonné" le premier ministre britannique au sujet de la promesse de tapis rouge déroulé aux exilés fiscaux,

    Voici la réponse formulée par François Hollande

    Sur la Chambre des Lords, je ne ferai aucun commentaire. Il y a des traditions, et je les respecte … .

    Sur le pardon : mais je ne m’étais pas du tout senti offensé par un trait d’humour !

    Moi, j’apprécie beaucoup l’humour, et surtout l’humour britannique. 

    Donc j’étais très heureux que l’on puisse m’offrir un tapis pour les prochains mois et les prochaines années. 

    Et je ne pense pas que ça aura de conséquences, ni sur les mouvements de capitaux, ni sur nos relations. 

    […]

    Il y a des formules que l’on utilise et qui n’ont pas forcément d’actualité.

    Relancé sur l’attitude de David Cameron, qui ne l’avait pas reçu, en février, lors de la campagne électorale, c’est encore par l’humour que François Hollande s’en sort :

    "Si je devais avoir de la rancune [coupure son], je serai très fâché avec le monde entier. 

    Il y a des règles.

    Dans une campagne électorale, il y a des sensibilités politiques qui créent des solidarités. 

    Ensuite, il y a des relations d’Etat à Etat, de gouvernement à gouvernement, de chef de gouvernement à chef d’Etat, et qui font que nous nous connaissons maintenant avec David Cameron."

    Cette attitude n’est pas une première

    Le 23 mai, le président de la République avait refusé de répondre à une question relative à la condamnation d’Arnaud Montebourg, alors qu’il se trouvait aux côtés de Mariano Rajoy, le chef du gouvernement espagnol : 

    "Vous n’êtes pas obligé de répondre sur monsieur Montebourg … mais sur les euro-obligations, vous pouvez vous exprimer librement !"

    Et avait récidivé , le 14 juin, à Rome, interrogé, aux côtés de Mario Monti, au sujet du « tweet » de sa compagne : 

    "Je ne pense pas que le président Monti pourra répondre à cette question …. "

    C'est alors Mario Monti qui l'avait relancé, lançant un : 

    "Mais je peux écouter ..."

     

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