Interrogée sur les tensions avec Florian Philippot, Marine Le Pen répond immigration

Publié à 09h33, le 12 juillet 2017 , Modifié à 09h33, le 12 juillet 2017

Interrogée sur les tensions avec Florian Philippot, Marine Le Pen répond immigration
Marine Le Pen et Florian Philippot au Parlement européen. © AFP / Frederick Florin

Marine Le Pen ou l’art de ne pas répondre, volontairement, aux questions posées. Invitée de RTL ce mercredi 12 juillet, la présidente du FN a donné par deux fois la parfaite illustration de ce savoir-faire partagé par de nombreux politiques.

Tout d’abord, lorsqu’interrogée sur l’attribution des Jeux olympiques à Paris, la députée FN a dénoncé les coupes budgétaires et la sécurité des Français. Ensuite, lorsqu’elle est invitée à commenter les querelles avec Florian Philippot, qu’elle s’est payée en moquant ses "vacances pendant la campagne des législatives" . Là, Marine Le Pen dément mollement et parle… immigration. "Je sais que vous adorez ce genre de ragots médiatiques", commence la finaliste de l’élection présidentielle face à Emmanuel Macron. Avant de poursuivre sur un tout autre terrain :

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Moi je m’intéresse à des choses qui touchent la vie quotidienne de nos compatriotes. Il y a demain un conseil des ministres dans lequel va être évoqué les décisions du gouvernement sur la pression migratoire qui s’accélère. Je trouve que ce sont des considérations inintéressantes pour les Français. Là encore, je fais un choix et j’ai le sens des priorités. J’aimerais que demain, on entende un gouvernement nous dire qu’on va cesser la pression migratoire, arrêter l’immigration. Je crains hélas que les annonces soient contraires.

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"J'attends que Marine [Le Pen] redevienne elle-même, elle a besoin de vacances. Qu'est-ce que c'est que cette histoire de se couper de son aile la plus moderne ?" C'est en ces termes *plutôt sympas*, démentis ensuite, que Florian Philippot s'était interrogé en privé , selon des propos rapportés par l'AFP, quant à la volonté de sa n+1 de "tout changer au FN", y compris en abandonnant la partie de son programme sur la sortie de l'euro. Dans le JDD le 9 juillet, on apprenait la réaction de la patronne du FN à cette saillie :

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C’est sûr que lui n’a pas besoin d’en prendre, ses vacances, c’était pendant la campagne des législatives.

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Une petite querelle par médias interposés qui révèle les tensions au sein du parti frontiste. Et quoi de mieux pour apaiser ces tensions que de parler plutôt du sujet favori du FN.

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