Marine Le Pen se paye Florian Philippot, qui était "en vacances pendant la campagne des législatives"

Publié à 10h16, le 09 juillet 2017 , Modifié à 10h23, le 09 juillet 2017

Marine Le Pen se paye Florian Philippot, qui était "en vacances pendant la campagne des législatives"
Marine Le Pen et Florian Philippot au Parlement européen © AFP / Frederick Florin

L'ambiance est chaque jour un peu plus délicieuse au Front national. Sur fond de remise en cause de la ligne du parti, la période est en effet celle des règlements de comptes. En public d'une part, où le niveau de violence verbale est déjà assez élevé . Mais aussi en privé, où cela est du coup encore pire. Et le tandem Philippot-Le Pen, que l'on pensait inséparable encore récemment, n'échappe pas à la règle. 

"J'attends que Marine [Le Pen] redevienne elle-même, elle a besoin de vacances. Qu'est-ce que c'est que cette histoire de se couper de son aile la plus moderne ?" C'est en ces termes *plutôt sympas* que Florian Philippot s'interroge en privé, selon des propos rapportés par l'AFP mercredi, quant à la volonté de sa n+1 de "tout changer au FN", y compris en abandonnant la partie de son programme sur la sortie de l'euro . Et on prend connaissance, dans Le JDD dimanche 9 juillet, de la réaction de la présidente du FN à cette petite phrase. Voici le gros scud qu'elle a envoyé en retour au numéro 2 du parti "devant quelques proches", selon l'hebdomadaire :

 

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C'est sûr que lui n'a pas besoin d'en prendre, ses vacances, c'était pendant la campagne des législatives.

 

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Une référence des plus brutales à l'étrange campagne menée par Florian Philippot aux mois de mai et juin à Forbach (Moselle) : réduisant momentanément son intense présence médiatique, le vice-président du FN n'avait pas pour autant compensé en s'investissant sur le terrain et à la rencontre des électeurs dont il sollicitait les suffrages, n'étant que moyennement présent. Ce qui, sans surprise, ne lui avait pas permis d'être élu député, contrairement à huit de ses petits camarades, dont Marine Le Pen.

Cet écho de presse est donc tout sauf anodin pour le plus fervent défenseur de la ligne souverainiste du parti d'extrême droite, qui a montré quelques signes de défiance vis-à-vis de la présidente du parti : peut-être comme pour son amie Sophie Montel, il pourrait s'agir d'un dernier avertissement avant sanction.

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