Il n'en sera peut-être bientôt plus membre, mais Thierry Solère n'en a pas moins des vues sur la direction de son parti. "Constructif" en chef, le député LR bienveillant vis-à-vis d'Emmanuel Macron n'entend visiblement pas se laisser blackbouler par Les Républicains sans rien faire, alors que la grande famille de la droite se déchire sur sa stratégie et sa ligne politique après le désastre électoral qu'elle a connu en 2017. Et tandis que la mode chez les ténors de LR en position favorable est plutôt à ne pas être candidat, lui semble ne pas totalement exclure de l'être, tout en étant sur un siège éjectable.
Dans Le Parisien dimanche 9 juillet, Thierry Solère affirme tout d'abord avoir "reçu [sa] convocation d'exclusion par courrier", tout comme les élus de droite devenus ministres (Édouard Philippe, Gérald Darmanin, Sébastien Lecornu) et le co-président du groupe des Constructifs à l'Assemblée, Franck Riester. "Je ne sais pas si je m'y rendrai", ajoute-t-il en référence au bureau politique de LR qui se tiendra lundi et au cours duquel seront évoqués les cas de ces transfuges néo-macronistes. Quant à la présidence de LR - que ne brigueront ni Xavier Bertrand ni Valérie Pécresse, contrairement à Laurent Wauquiez -, il entretient le suspense, n'écartant pas la possibilité d'être "candidat" comme le lui demande Le Parisien :
"C'est très ouvert. Nous verrons avec ceux qui, à droite et au centre, partagent les mêmes idées, pour nous organiser.
"
Mais EN MÊME TEMPS, il n'exclut pas non plus de créer un nouveau parti, assurant que "beaucoup d'élus locaux sont prêts à [les] suivre", lui et ses amis de droite désireux de soutenir l'action du gouvernement "lorsqu'elle va dans le bon sens".
Nul doute que les nombreux cadres de droite qui réclament l'exclusion des Constructifs seront ravis d'apprendre que ces derniers réfléchissent à la manière de mettre la main sur l'appareil...
À LIRE SUR LE LAB :