Critiqué à LR pour avoir créé Les Constructifs, Thierry Solère rappelle l'épisode du RUMP derrière Fillon

Publié à 11h42, le 07 juillet 2017 , Modifié à 11h44, le 07 juillet 2017

Critiqué à LR pour avoir créé Les Constructifs, Thierry Solère rappelle l'épisode du RUMP derrière Fillon

REMEMBER - Comme à ses *plus belles* heures, la droite française vit en ce moment au rythme des règlements de compte et autres procès en trahison. Un homme en particulier fait l'objet de violentes critiques : Thierry Solère, député des Hauts-de-Seine et instigateur à l'Assemblée du groupe des Constructifs qui, s'étant séparé de LR, entend travailler avec la majorité d'Emmanuel Macron. Lui et ses camarades sont aujourd'hui menacés d'exclusion de leur famille politique. Et même si cela "n'inquiète pas" Thierry Solère outre-mesure, il ne va pas pour autant se laisser faire sans réagir.

Sur franceinfo vendredi 7 juillet, celui qui a organisé la primaire de la droite répond donc à ceux de ses anciens amis qui le qualifient de "traître" (parmi lesquels le plus virulent est sans aucun doute Éric Ciotti, à qui Thierry Solère a chipé le poste de questeur dévolu à l'opposition). Et rappelle que parmi eux, certains avaient aussi créé un groupe parlementaire dissident fin 2012, pour soutenir François Fillon dans sa guerre fratricide avec Jean-François Copé pour la présidence du parti. Il balance :

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J'entends que ce serait un crime de lèse-majesté d'avoir créé un groupe parlementaire ; je rappelle à monsieur Accoyer, à monsieur Wauquiez, à monsieur Ciotti, qu'eux-mêmes avaient créé un groupe parlementaire il y a quatre ans, ça s'appelait le RUMP, eux-mêmes avaient quitté le groupe [UMP] pour des raisons qui pour le coup ne me paraissaient pas d'une immense clarté.

 

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Le "Rassemblement UMP" ou RUMP, c'était le petit nom du groupe créé par François Fillon et quelque 70 députés qui le soutenaient. L'ancien Premier ministre actait alors une profonde scission de sa famille politique (avant de rentrer au bercail quelques jours plus tard). Cinq ans et un combo présidentielle-législatives perdues plus tard, la droite française ne va pas beaucoup mieux, tiraillée entre les tenants d'une opposition de droite acharnée et les plus centro-compatibles prêts à soutenir la majorité présidentielle.

L'honnêteté nous oblige cependant à dire que les enjeux ne sont pas les mêmes aujourd'hui et qu'à l'époque du RUMP, il ne s'agissait pas de soutenir ou non un Président issu d'une autre formation politique, mais de s'entre-déchirer bien entre soi comme il faut. Mais passons.

Toujours sur le même sujet, Thierry Solère temporise quant aux conséquences immédiates de la création des "Constructifs". Il maintient se trouver dans "l'opposition" parlementaire, même si lui et d'autres ont voté "pour" la confiance au gouvernement d'Édouard Philippe et entendent approuver un certain nombre de réformes voulues par l'exécutif. Et même si cela ne semble pas (encore ?) être à son ordre du jour, il "n'exclut pas" de quitter Les Républicains à terme :

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- Journaliste : Est-ce que ce ne serait pas la logique, que vous quittiez Les Républicains ?



- Thierry Solère : Nous vous en parlerons dès que tout ça avancera...



- Journaliste : Donc c'est pas exclu ?



- Thierry Solère : Mais rien n'est exclu, rien n'est exclu !



- Journaliste : Vous pourriez quitter de vous-même ce parti ?



- Thierry Solère : Mais vous savez, la droite française, le centre-droit français, dans leur périmètre depuis trente ans, ils ont évolué considérablement.

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Et d'ajouter :

 

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La vie partisane, elle va s'organiser, nous verrons. En général, vous savez, quand vous excluez, quand vous resserrez, quand vous vous enfermez, tout ça n'est pas très bon signe.

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