Les questions autour de la candidature de François Hollande se multiplient autant que les provocations de Manuel Valls. Sera-t-il candidat à la succession ? Si oui, participera-t-il à la primaire de la Belle alliance populaire organisée par le Parti socialiste ? Premier lieutenant du chef de l’Etat, Stéphane Le Foll a évoqué, dans une interview aux Echos , la possibilité de voir François Hollande enjamber ce scrutin pré-présidentiel.
Cette hypothèse a pris de la consistance ces derniers jours avec les propos rapportés de l’entourage de François Hollande qui rappelle que le Président n’a jamais dit publiquement qu’il accepterait de passer par la case primaire en cas de candidature pour 2017. Interrogé sur ce point ce mardi 29 novembre sur Europe 1 , Jean-Christophe Cambadélis a assuré que François Hollande lui avait dit qu’il se plierait à la primaire :
"Pour une primaire, il n’a pas dit oui publiquement mais il m’a dit oui.
"
Le Premier secrétaire du PS ajoute également qu’il "exclut" que François Hollande soit candidat directement à la présidentielle, zappant allègrement la primaire organisée par le rue de Solférino s'il est bel et bien candidat. "Parce qu’il y a un processus mis en place, celui de la Belle alliance populaire. Il va le dire s’il veut être candidat. Je vous affirme qu’il y aura une primaire de la Belle alliance populaire. C’est une décision du Parti socialiste et personne ne me fera reculer là-dessus", poursuit "Camba".
Lundi, le patron du PS avait fulminé contre la "fragmentation" de la gauche coupable de lui faire risquer une élimination au premier tour de la présidentielle en 2017. Et pour éviter cela, Jean-Christophe Cambadélis s’était fendu d’un lapsus révélateur, assurant qu’il fallait "une prière" au lieu d’une primaire .
Un message, sans lapsus cette fois-ci, qu’il répète ce mardi. "J’appelle les électeurs de gauche à venir mettre de l’ordre dans la gauche en participant à une primaire, déclare le député de Paris. Le seul moyen que la gauche soit au deuxième tour de la présidentielle, et c’est nécessaire vu le Front national et François Fillon, c’est de participer à la primaire de toute la gauche".
De "toute la gauche" ? Mais sans Jean-Luc Mélenchon, Yannick Jadot, Sylvia Pinel et Emmanuel Macron, cela semble bien mal parti.