Jean-Christophe Cambadélis craint une dérive quasi-absolutiste et un exercice solitaire du pouvoir d’Emmanuel Macron, qui s’apprêterait, selon les sondages, à obtenir une large majorité absolue à l’Assemblée nationale.
Un sentiment renforcé, chez le Premier secrétaire du PS, par la prochaine installation à l’Elysée d’une "task force" antiterroriste placée directement sous la direction du chef de l'Etat. "Ça participe de la recentralisation autour de l’Elysée de beaucoup d’éléments du pouvoir mais, dans ce domaine, nous y sommes favorables", commence par approuver, sur CNews ce lundi 5 juin, celui qui brigue une nouveau mandat de député à Paris. Avant de proposer un contre-pouvoir au Parlement face à cette "recentralisation" élyséenne :
"Mais moi je ferais une autre proposition. S’il y a centralisation au niveau de l’Elysée, il doit y avoir à l’Assemblée nationale une nouvelle commission qui doit traiter du terrorisme. Nous avons beaucoup de commissions, mais il en faut une qui traite de la question du terrorisme. C’est une question pour la décennie. C’est une commission permanente de l’Assemblée.
"
Alors que l’Assemblée nationale compte déjà huit commissions permanentes (Affaires sociales, loi, défense, affaires culturelles, affaires économiques, affaires étrangères, finances, développement durable), "Camba" en propose donc une neuvième consacrée au terrorisme.
Sur le sujet, des commissions ont déjà été mises en place durant la législature qui s’achève. Mais il s’agissait de commissions d’information ou de commissions d’enquête, limitées dans leur sujet et dans le temps.