Jean-Frédéric Poisson persuadé que l'élection de Trump va "évidemment" lui profiter pour la primaire

Publié à 10h08, le 09 novembre 2016 , Modifié à 12h28, le 09 novembre 2016

Jean-Frédéric Poisson persuadé que l'élection de Trump va "évidemment" lui profiter pour la primaire
Jean-Frédéric Poisson, futur héritier de la dynamique de Donald Trump ? © Montage Le Lab via LCP

OBVIOUSLY - Jean-Frédéric Poisson est tout à fait conscient qu'à moins d'un "miracle", il ne gagnera (sûrement) pas la primaire de la droite. Le président du Parti chrétien démocrate veut cependant croire en qu'il peut le faire. Et la victoire de Donald Trump face à Hillary Clinton à la présidentielle américaine, mercredi 9 novembre, ne fait que gonfler son optimisme.

Sur LCP quelques minutes après l'annonce de l'élection du milliardaire du Parti Républicain et donc futur 45e président des États-Unis, le candidat à l'investiture de LR ne cache pas qu'il pense pouvoir capitaliser sur cet événement, contrairement à ses adversaires directs : 

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- Journaliste : Vous êtes quand même très très bas dans les sondages [il est généralement crédité de 1% des intentions de vote, NDLR], à qui ça pourrait profiter selon vous dans cette primaire ?



- Jean-Frédéric Poisson : À moi, évidement ! Bien sûr !



- Journaliste : À vous, uniquement à vous ? 



- Jean-Frédéric Poisson : Oui, pour deux raisons. La première, c'est que je ne change pas d'avis tous les quatre matins sur les sujets importants - [je fais référence] à tous les autres qui à un moment ou à un autre ont changé de pied sur des sujets que je considère fondamentaux, je pense à François Fillon sur l'Europe par exemple qui est souverainiste un jour puis prépare et vote le pacte de stabilité budgétaire quelques temps plus tard, c'est un exemple parmi d'autres. Et [la seconde], c'est ce qui s'est passé lors du débat de la semaine dernière : il y avait deux candidats, il n'y en avait pas sept ; il y avait d'un côté le gouvernement de Nicolas Sarkozy et de l'autre côté moi. Et on voit bien que toute cette équipe qui a échoué ensemble entre 2007 et 2012, qui vient nous expliquer aujourd'hui que tout ça, c'est formidable et que demain, on rasera gratis parce qu'on a des nouvelles têtes, tout ça ça ne marche pas.

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Contrairement aux cadres FN, il ne pense pas que cela soit de bon augure pour Marine Le Pen. Surtout, il veut croire que son programme à lui est le plus à même de répondre "aux problèmes des Français", ce qui constitue selon lui l'enjeu majeur des scrutins à venir au vu de l'issue de la présidentielle américaine :

 

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Celui qui sera le plus attentif aux problèmes des Français sera en mesure de redresser notre pays. Et quand je propose de remettre la famille au cœur des politiques publiques, de redonner de l'oxygène à tous les corps intermédiaires, aux familles, aux associations, aux entreprises, aux territoires, pour qu'ils puissent innover, agir et faire en sorte que l'État les protège, quand je veux restaurer le service obligatoire pour tous les jeunes pour accélérer leur accès à l'autonomie, et un certain nombre d'autres choses, je suis dans cette réponse aux attentes des Français

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"Là aussi, la manière dont monsieur Trump est parti de très loin pour arriver au bout et franchir la ligne d'arrivée en tête ouvre des perspectives pour beaucoup d'entre nous, en tout cas pour moi", jure-t-il encore, ajoutant que "si La Fontaine avait suivi les sondages, il aurait fait gagner le lièvre et non la tortue".

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