Jean-Marc Ayrault accusé d'avoir négocié "un accord secret" avec Mittal pour sa circonscription

Publié à 12h33, le 03 décembre 2012 , Modifié à 13h42, le 03 décembre 2012

Jean-Marc Ayrault accusé d'avoir négocié "un accord secret" avec Mittal pour sa circonscription
Jean-Marc Ayrault, vendredi 30 novembre (Capture d'écran i>Télé)

DEAL - "En toute discrétion, Jean-Marc Ayrault a négocié avec Mittal la garantie du maintien de l'activité d'un autre site du groupe [...] qui se trouve dans [s]a circonscription " : Hervé Gattegno, rédacteur en chef du Point, assure, ce lundi 3 novembre,dans sa chronique diffusée sur RMC, que le premier ministre n'a pas été totalement impartial dans sa gestion du dossier Florange.

Le journaliste accuse ainsi le premier ministre d'avoir négocié un accord qui "n'a pas été rendu public", concernant "l'usine de Basse-Indre, tout près de Nantes, qui fabrique des emballages métalliques" :

Il y a 600 salariés qui ont connu une période de chômage partiel en 2011 à cause de la baisse des commandes.
Visiblement, Jean-Marc Ayrault a pensé à eux en discutant avec Mittal.
Peut-être plus qu'aux hauts-fourneaux de Florange. Mais personne n'était censé le savoir...

Dans un communiqué diffusé lundi un peu après 13 heures, Matignon confirme que des engagements ont été pris par le groupe ArcelorMittal concernant "l’ensemble de ses centres industriels en France", et "notamment Dunkerque, Fos et Basse-Indre". Les services de Jean-Marc Ayrault assurent toutefois "qu'aucun de ces sites n’a été privilégié par rapport à celui de Florange".

Interrogépar Ouest-France, le délégué syndical CGT du site de Basse-Indre, Frédéric Gautier, relativise largement les difficultés supposées du site : 

Nous avons connu du chômage partiel en tout début d’année mais nous sommes maintenant revenus à un travail en quatre équipes, la charge normale du site.
Nos commandes sont garanties aussi pour 2013 à un niveau normal. 

Bref, assure Ouest-France, "même si les salariés de Basse-Indre sont solidaires de leurs collègues de Florange, leur situation localement s’inscrit aux antipodes."

L'accord annoncé par Jean-Marc Ayrault vendredi 30 novembre au sujet du site de Florange ne concernait que celui-ci, et l'investissement de 180 millions d'euros consenti par le groupe ArcelorMittal à l'avenir de ce site.

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