Jean-Marc Ayrault-Claude Bartolone : le match des off pour Matignon

Publié à 21h37, le 18 février 2014 , Modifié à 07h16, le 19 février 2014

Jean-Marc Ayrault-Claude Bartolone : le match des off pour Matignon
(Maxppp - Francois Lafite)

Parmi les noms qui circulent avec insistance pour prendre la succession de Jean-Marc Ayrault à Matignon, celui de Claude Bartolone est régulièrement cité.

Et notamment dans la presse, par le biais de off, dans une bataille où chacun essaie de faire passer des messages ou de mettre la pression. 

Dans un premier temps, c'est L'Opinion qui a publié un article sous la plume de Dominique de Montvalon lundi 17 février pour raconter que "Hollande a décidé de changer de Premier ministre".

Et "Claude Bartolone semble le mieux placé pour succéder à Jean-Marc Ayrault", rapporte le journaliste. Qui précise néanmoins : "Sauf si François Hollande changeait d’avis à la dernière seconde". 

Dans une vidéo publiée ce mardi 18 février sur le site de L'Opinion, il s'en explique : 

Je confirme qu'il y a eu une accélération avec les tenants d'une thèse : il ne faut pas attendre, les élections municipales se présentent mal et le mieux serait de prendre l'initiative. 

(...) 

Jean-Marc Ayrault sait qu'il va devoir partir. (...) 

Ce matin, le téléphone a sonné, Claude Bartolone m'a appelé, il cherchait à comprendre ce que j'avais voulu dire. (...) Il m'a dit une chose, 'soyons clairs : je ne ferai pas de démenti'. 

Contre-attaque via un off de Jean-Marc Ayrault, dans Le Canard enchaînéà paraitre ce mercredi 19 février. Selon l'hebdomadaire, le Premier ministre est agacé de "ces manoeuvres internes et répétitives". 

Dans un réunion avec ses collaborateurs, il a vu ce 18 février une "opération Barto" : 

Ce type veut tous les postes. Il ne se contente pas de la présidence de l'Assemblée. Il rêve du Grand Paris. De Matignon, aussi.

Ajoutant que "le Président n'a plus confiance en lui depuis qu'il a tenté de saboter le projet de loi sur la transparence du patrimoine de la vie publique". 

Ces off ont déjà suscité des réactions.

Interrogé sur cette éventualité, Gilles Carrez, député UMP et président de la Commission des Finances de l'Assemblée Nationale, a ironisé sur Europe 1 ce mardi 18 février en trouvant l'actuel président de l'Assemblée "assez dépensier" avec "des réceptions pratiquement tous les jours"à l'Hôtel de Lassay.

Sur Twitter, un autre député de droite a repris à son compte ces informations. Philippe Gosselin s'amuse à son tour de cette possibilité :

De son côté, Laurent Fabius a préféré écarter la question et s'est simplement prononcé en faveur d'un gouvernement "resserré" en cas de remaniement. 

On parle de remaniement périodiquement. C'est la décision du chef de l'Etat et puis voilà. Il n'y a pas d'autre commentaire à faire.

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