"L’écologie est le parent pauvre de ce début de quinquennat." Après avoir déjà dit que François Hollande était "a-écolo", Jean-Vincent Placé a répété, ce jeudi 6 juin sur i>Télé, ses critiques envers le manque de politique écologiste du gouvernement.
En conséquence, le patron des sénateurs EELV demande rien de moins qu’un changement de ministre à l’Ecologie. Et plaide pour qu’un vert s’installe à ce maroquin :
Même si j’ai du respect pour Delphine Batho, il me semble que la parole écologiste serait plus entendue si nous défendions directement nous-mêmes les dossiers de l’énergie, de l’eau, du dérèglement du climat.
Et notamment dans le débat fiscal où nous voulons vraiment une fiscalité écologique à la fin de l’année. C’est un engagement du Premier ministre que je lui demande de tenir.
Une petite musique qu’il a également fait entendre, en parallèle, dans une interview accordée au Point.
Pense-t-il à lui pour ce poste de ministre de l’Ecologie encarté EELV ? Il réfute, arguant que le cap social-démocrate du gouvernement est incompatible avec son entrée au gouvernement de Jean-Marc Ayrault :
Je ne suis pas candidat ni à l’Ecologie ni à être dans ce gouvernement parce qu’il faut être cohérent, puisque je critique la ligne globale. Ca n’aurait pas beaucoup de sens à vouloir en être.
Pour autant, céderait-il aux sirènes gouvernementales si François Hollande l’appelait ?
BONUS TRACK : Le cabinet de Hollande trop techno
Dans cette interview, le sénateur écolo juge qu’il y a "plusieurs types de mouvements à opérer" à la tête de l’Etat. Et outre un changement de ministre de l’Ecologie, Jean-Vincent Placé adresse un conseil à François Hollande pour l’organigramme de son cabinet, qu’il juge trop techno :
Il faut mettre plus de politique auprès du président à l’Elysée. Ca, c’est un conseil que je permets de lui adresser, même au niveau de son cabinet élyséen où manifestement ce sont les technocrates, et de Bercy, et des lobbys patronaux, qui ont plutôt la main que les politiques.
Et, pour expliciter un peu plus sa pensée, de donner des noms qu’il aurait bien vu au casting élyséen du chef de l’Etat :
J’avais même dit qu’il fallait mettre Stéphane Le Foll et François Rebsamen au cabinet du président.