Jérôme Cahuzac et Manuel Valls rappellent à l'ordre les sénateurs communistes

Publié à 09h30, le 29 novembre 2012 , Modifié à 09h32, le 29 novembre 2012

Jérôme Cahuzac et Manuel Valls rappellent à l'ordre les sénateurs communistes
Manuel Valls sur i>TELE et Jérôme Cahuzac sur France Info (images i>TELE et France Info)

Nouvelle opposition des sénateurs communistes le 28 novembre :  de part leur abstention, la première partie du projet de loi de finances 2013 - celle sur les recettes - a été rejetée par le Palais Bourbon. Ce qui agace de plus en plus le gouvernement.

Ce 29 novembre sur France Info, le ministre du Budget, Jérôme Cahuzac, a fustigé les élus d'extrême gauche qui refusent des politiques pourant "incontestablement de gauche" :

Les communistes ont franchi un pas peut être difficile à comprendre, y compris par leurs électeurs. S’ils ont refusé de taxer la partie recette [du texte], c’est parce qu’ils estimaient que nous n’allions pas assez loin dans la taxation du capital.

Au nom de quoi les communistes seraient-ils les arbitres des élégances à gauche ? Au nom de quoi ce sont eux qui estiment que telle politique est de gauche et telle autre ne l’est pas ? Nous ne sommes pas moins légitimes que les communistes pour dire ce qui est à gauche et ce qui ne l’est pas.

En l’espèce, aligner les revenus du capital sur les revenus du travail pour imposer les deux de la même manière, c’est une politique incontestablement de gauche et les communistes n’en ont pas voulu. Je pense qu’ils auront du mal à s’en expliquer sur le fond.

Jérôme Cahuzac ne veut en tout cas pas s'alarmer de la situation. Il rappelle qu'entre 1997 et 2002, Lionel Jospin a gouverné sans majorité au Sénat et que "la France a été dirigée de manière tout à fait satisfaisante".

Au même moment sur i>TELE, Manuel Valls a parlé d'une "faute" des sénateurs communistes, tout en reconnaissant que leur opposition n'empêcherait pas de voter in fine la loi, puisque l'Assemblée nationale a le dernier mot  :

C’est dommage, c’est une faute. Nous avons besoin de ce budget, nous avons besoin d’une loi de finances qui redresse les finances de notre pays.

Enfin, l’Assemblée nationale aura, c’est notre Constitution, le dernier mot. Mais c’est dommage que la gauche ne se retrouve pas sur l’essentiel : redresser notre pays dans la justice

Ce n'est pas la première fois, et de loin, que les sénateurs communistes font capoter le vote d'une loi et qu'ils se font souffler dans les bronches par des membres de la majorité. Le budget 2013 de la sécurité sociale, la loi de programmation budgétaire, la loi énergie ... rien n'est passé. [>> Plus d'explications par ici]

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