Le Roux et Bertinotti goûtent peu le vote contestataire des sénateurs communistes

Publié à 14h02, le 16 novembre 2012 , Modifié à 14h05, le 16 novembre 2012

Le Roux et Bertinotti goûtent peu le vote contestataire des sénateurs communistes
Le sénateur de Paris Pierre Laurent et la président du groupe CRC au Sénat Eliane Assassi se rendent à Matignon (Maxppp)

Les responsables de la majorité apprécient moyennement les votes communistes au Sénat. Ce 16 novembre, Dominique Bertinotti et Bruno Le Roux ont, chacun à leur manière, appelé le groupe CRC à ne plus allier ses voix à celles de l'opposition.

Au Sénat, la situation est en effet très fragile pour les socialistes. Faute d'une majorité absolue, les sénateurs PS  ne peuvent pas faire passer seuls les textes. L'opposition du groupe communiste a de lourdes conséquences : s'ils votent "non", ça casse.

Et c'est ce qu'il s'est passé à trois reprises au cours des deux dernières semaines. Comme le détaille Lexpress.fr, les communistes ont rejeté le budget 2013 de la sécurité sociale le 15 novembre, la loi de programmation budgétaire le 8 novembre et la loi énergie le 31 octobre. Des textes d'importance donc, pour lesquels les communistes ont voté comme l'UMP.

Dans les faits, cela n'empêche pas le gouvernement d'agir puisque c'est l'Assemblée nationale, où la majorité est large, qui a le dernier mot. Mais chaque refus de texte engendre une nouvelle navette parlementaire et ralentit le processus d'adoption. Surtout, il souligne à chaque fois les dissensions avec la gauche de la gauche.

Les sénateurs communistes posent donc soucis à la majorité. Le président du groupe socialiste à l'Assemblée, Bruno Le Roux s'est ainsi demandé sur Radio Classique ce 16 novembre :

Les élus communistes, je me demande sur quel chemin ils sont aujourd’hui. Je me demande s’ils sont sur le chemin de la gauche ou si ils sont sur le chemin de l’échec de la gauche.

Je ne comprends pas qu’on refuse des textes fondamentalement différents de ceux votés hier par la droite, de vrais textes de gauche. Le PLFSS est un vrai texte de gauche.

Invitée de LCI le même jour, la ministre de la Famille Dominique Bertinotti a appelé les communistes à leur "sens de la responsabilité" :

Je peux comprendre qu’on ait des nuances ou des regrets de ne pas aller suffisamment loin pour le combat de la justice sociale. Il faut savoir apprécier les réelles mesures qui vont vers une redistribution des sources. Ils ne facilitent pas la résolution des inégalités sociales.

Le 31 octobre, après la première fronde communiste contre le texte sur la tarification de l'énergie, c'est le ministre chargé des Relations avec le Parlement, Alain Vidalies, qui avait vu dans ce comportement "un parfum de quatrième République".

Du rab sur le Lab

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