L'absentéisme a un coût. Et le groupe FN du Conseil régional de Picardie, ainsi que le reste des groupes de cette assemblée, en font les frais. En cause ? Les nombreuses absences de Wallerand de Saint-Just, conseiller régional FN et candidat à la mairie de Paris.
Le code électoral ponctionne en effet les indemnités des élus qui font preuve d'absences non-justifiées. Et les subventions aux groupes politiques, étant indexées sur ces mêmes indemnités, en font forcément les frais en cas d'absentéisme. Mécaniquement, ce sont donc les indemnités versées à l'ensemble des groupes politiques qui peuvent être plombées par un élu trop souvent absent.
Le Courrier picard rapporte ainsi que le groupe FN a perdu 8000 euros de subventions en l'année 2012. Et que, du fait de l'absentéisme chronique de son élu, Wallerand de Saint-Just, ce sont les subventions des autres groupes politiques qui se voient rabotées.
Cité par le Courrier Picard, le président du groupe UMP-Nouveau Centre au Conseil régional, Christophe Coulon, s'indigne de ce rabotage des finances de son groupe du fait de l'absentéisme de l'élu frontiste :
Il est inadmissible que les collaborateurs du groupe [...], comme ceux des autres groupes d'ailleurs, soient pénalisés parce qu'un élu n'assume pas son mandat !
Wallerand de Saint-Just est un homme très occupé. Elu au Conseil régional de Picardie, il est par ailleurs avocat du parti. Il a lancé sa campagne municipales à Paris à la mi-décembre.
Selon le Courrier Picard, le FN local renvoie l'UMP à son absentéisme passé au Conseil régional, et réclame "une quasi-fonctionnarisation des personnels attachés aux groupes politiques".
Une information qui n'a pas échappé au porte-parole des communistes dans la campagne d'Anne Hidalgo, la candidate PS à la mairie de Paris. Ian Brossat attaque Wallerand de Saint-Just dans un communiqué :
Monsieur de Saint-Just est à l’image du FN : fort en gueule dès lors qu'il s'agit de décrocher un poste et d'être devant les caméras, totalement absent quand il faut travailler et se préoccuper du sort des Français