L'enseignement de Villeneuve-sur-Lot, selon le PS et François Hollande : les listes communes de gauche au premier tour des municipales

Publié à 13h10, le 24 juin 2013 , Modifié à 13h25, le 24 juin 2013

L'enseignement de Villeneuve-sur-Lot, selon le PS et François Hollande : les listes communes de gauche au premier tour des municipales

KARAOKE - Au lendemain du premier tour de l’élection partielle visant à désigner le successeur de Jérôme Cahuzac à l’Assemblée, le PS avait son ennemi désigné : les Verts, coupables d’avoir présenté un candidat ayant grignoté les voix du candidat socialiste, le privant de second tour. Ce sont notamment Harlem Désir et Bruno Le Roux qui avaient entonné ce refrain, comme le racontait LeJDD.fr.

Ce lundi 24 juin, au lendemain du second tour, qui a vu le candidat FN doubler son score en valeur absolue, le PS jure mordicus qu’aucun électeur de gauche n’a voté FN (ça, c’est Bruno Le Roux). Mais tire aussi et surtout les enseignements pour la suite.

Et la lecture est unanime : cette élection, c’est la preuve que, aux prochaines échéances électorales, comprendre les municipales en 2014, la gauche doit faire des listes uniques.

Les trois choristes du PS qui entonnent ce petit air ont pour nom, dans l’ordre :

> François Hollande,

> Bruno Le Roux,

> puis David Assouline

François Hollande entonne, a capella, avec quelques journalistes dans l’avion qui le ramènent d’Amman, en Jordanie, ainsi que le raconte Europe 1.

Aux journalistes présents, François Hollande a ainsi expliqué:

On peut y aller en commun dès le 1er tour. Pas partout. Mais la question va être posée.

Bruno Le Roux, patron des députés PS, reprend la partition, quelques heures plus tard, invité d’iTélé :

[Il faut] s’avoir s’organiser […] pour aller à une élection.

On n’a pas de raison de partir affaibli à une élection, quand elles sont difficiles il faut se rassembler.

C’est pas demander aux petits partis [de se retirer], c’est demander à ceux qui gèrent ensemble d’assumer ensemble.

Quand nous sommes au gouvernement, et je dirai même quand nous sommes dans les régions, nous avons des raisons, sur une élection, de nous rassembler. […]

La gauche ne doit jamais, ne doit pas disparaître d’un second tour. Et c’est la seule leçon aujourd’hui […]

[Nous devrons construire des] liste d’unions partout où nous le pouvons, en tout cas quand il y a danger. Et nous n’avons pas pris assez la mesure du danger sur Villeneuve-sur-Lot.

A chaque fois qu’il y a danger de disparition de la gauche, il faut réaliser l’union la plus large.

Un, deux, et trois: en fin de matinée, c’est le porte-parole du PS, David Assouline, qui fait sienne cette lecture.

A l'occasion du point presse du PS, il explique:

Il faut prendre plus au sérieux, et c’est la responsabilité de toute la gauche, la nécessité absolue de l’union des gauches dès le premier tour pour ne pas être acculé au vote ultime et nécessaire afin de faire barrage au FN. Il faut l’éliminer au premier tour.

Le vote d’unité de la gauche, pour ne pas en arriver là, c’est le premier rempart au FN. Nous devons en parler et prendre des décisions ensemble avant les échéances qui viennent.

Du rab sur le Lab

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