La colère de Gilbert Collard après la publication d'une photo d'un enfant syrien mort sur une plage turque

Publié à 08h32, le 03 septembre 2015 , Modifié à 11h51, le 03 septembre 2015

La colère de Gilbert Collard après la publication d'une photo d'un enfant syrien mort sur une plage turque
Gilbert Collard © AFP

Cette image fait la une de la presse européenne. Il s'appelait Aylan Kurdi et avait trois ans. Son corps a été retrouvé mort sur une plage turque, mercredi 2 septembre et la photo suscite aujourd'hui l'émotion du monde.



Gilbert Collard est aussi ému. Mais également un peu énervé. Invité de France Info ce jeudi, le député RBM du Gard réagit à cette image. "La mort d'un enfant, que je la voie en photo ou que je ne la voie pas en photo, parce que je n'ai pas besoin du spectacle, m'émeut", commence-t-il. Et puis tout s'emballe. D'un coup, tout seul, Gilbert Collard s'emporte :

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Ce qui est extraordinaire d'hypocrisie, c'est qu'il vous faut une photo, bande de salauds, pour vous émouvoir ?!

 

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Gilbert Collard précise juste après qu'il parle "au monde entier". Il ajoute :

 

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Depuis qu'il y a des migrants, à l'intérieur desquels il peut y avoir des malheureux, des salauds, des terroristes, des profiteurs, vous découvrez aujourd'hui, au petit matin d'une émission de radio, parce qu'il y a une photo, au demeurant bien présentée, que des enfants meurent ? C'est de la comédie ça !

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Et le député RBM de défendre la position du Front national vis-à-vis des migrants en expliquant que "la compassion, on ne la vend pas au micro". En résumé, ce n'est pas parce que le corps sans vie d'Aylan Kurdi s'affiche de partout en Europe que la position du parti va évoluer. "Moi franchement, j'aimerais être dans le rôle du bon scout mais je serais un hypocrite parce que ça me coûterait quoi ? Le temps de mon cul sur un fauteuil ?" s'interroge-t-il avant de dénoncer "le commerce des migrants". 

L'élu s'inquiète des mouvements de migrants dans lesquels "il peut y avoir de l'authentique misère" mais aussi, suggère-il, des envoyés de Daesh. "Vous êtes dans la compassion homicide finalement", lance-t-il. 

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