La France veut "suspendre pour 15 jours" les négociations sur l'accord transatlantique. Berlin défend la position opposée

Publié à 12h19, le 03 juillet 2013 , Modifié à 13h18, le 03 juillet 2013

La France veut "suspendre pour 15 jours" les négociations sur l'accord transatlantique. Berlin défend la position opposée

REP A SA BARACK - La France va proposer une "suspension temporaire", d'une durée de "quinze jours", des négociations sur l'accord de libre-échange entre l'Union européenne et les Etats-Unis, en conséquence des révélations sur le programme de surveillance américain. Najat Vallaud-Belkacem l'a annoncé ce mercredi 3 juillet, interrogée parLe Lab lors du compte-rendu du conseil des ministres.

Quelques minutes plus tard, et alors même que François Hollande se rend en Allemagne ce mercredi, le porte-parole d'Angela Merkel fait savoir que Berlin propose l'option opposée, soit la poursuite des négociations.

Lors d'une conférence de presse présentée comme "ordinaire", le porte-parole de la Chancelière annonce soutenir un début de négociations "immédiat" :

La Commission veut démarrer les négociations le 8 juillet.

Et en cela, le gouvernement (allemand) la soutient.

Nous voulons cet accord de libre échange et nous voulons aussi démarrer maintenant les négociations.

Lors du compte-rendu du conseil des ministres, la porte-parole du gouvernement déclare quant à elle que la position de la France est la suspension de ces mêmes négociations :

Il ne s’agit pas d’arrêter les négociations. En revanche, il nous parait sage de les suspendre temporairement, de les suspendre pour une durée de 15 jours sans doute, pour éviter toute polémique, et le temps d’obtenir les informations que nous avons demandé.

Et d'ajouter que la France défendrait cette position parmi les autres pays de l'Union européenne :

Nous allons nous concerter dès cette semaine avec nos partenaires européens sur ce sujet.

Négociations commerciales et espionnage sont deux sujets "très liés", a encore expliqué la porte-parole, dans la droite ligne des déclarations de François Hollande sur ce sujet le 1er juillet.

Une autre ministre, Fleur Pellerin avait estimé, lundi, que les deux sujets devaient être dissociés, se rapprochant ainsi de la position allemande.

Du rab sur le Lab

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