La hausse de participation d’entre-deux tours plus forte qu’en 2002

Publié à 19h35, le 13 décembre 2015 , Modifié à 19h35, le 13 décembre 2015

La hausse de participation d’entre-deux tours plus forte qu’en 2002
© LOIC VENANCE / AFP

AUX URNES CITOYENS - Après le premier tour des élections régionales, qui a vu le Front national arriver en tête dans six régions, la participation a fortement augmenté au second tour. Elle s’établissait à 49,91 % dimanche 6 décembre, contre entre 57,5 et 59 % estimés pour ce dimanche 13 décembre, soit un bond historique de 8 à 10 points. Il est en revanche impossible, pour l’instant, de dire dans quelle mesure cela profite à un parti ou à un autre.

Bien que les deux élections n’aient rien à voir, on peut rapprocher ce bond de participation de celui qui a suivi le 21 avril 2002. Les Français s’étaient alors fortement mobilisés après la surprise du premier tour (8,11 points de plus au second tour) et avaient placé Jacques Chirac (RPR) largement en tête face à Jean-Marie Le Pen (FN) avec 82,21 % des suffrages.

Elle bondit notamment dans les régions où le Front national avait de fortes chances de l’emporter. C’est le cas en Nord-Pas-de-Calais-Picardie, où Marine Le Pen, arrivée en tête du premier tour avec 40,64 %, affrontait un unique adversaire, Xavier Bertrand (LR), après le retrait imposé du candidat PS Pierre de Saintignon.

Même situation en Paca où Marion Maréchal-Le Pen, en tête du premier tour avec 40,55 %, était face à Christian Estrosi (LR), le candidat PS Christophe Castaner s’étant retiré.

L’Alsace-Champagne-Ardennes-Lorraine connaît également un bond de participation, alors que le candidat PS Jean-Pierre Masseret a choisi de se maintenir contre l’avis de son parti, qui lui a retiré l’investiture. Le gouvernement avait alors appelé les électeurs de gauche à voter pour le candidat LR Philippe Richert afin de faire barrage au Front national, représenté par Florian Philippot, arrivé en tête du premier tour avec 36,07 %.

Le second tour d’une élection connaît toujours une participation plus importante qu’au premier, comme aux régionales de 2004 avec une progression de 4,82 % (65,66 % au second tour) ou en 2010 avec une hausse de 4,88 points (51,21 % au second tour).

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