La préfecture de Paris s'oppose à une marche de "veilleurs" et se plaint de n'avoir aucun interlocuteur au sein du mouvement

Publié à 07h09, le 29 août 2013 , Modifié à 08h24, le 29 août 2013

La préfecture de Paris s'oppose à une marche de "veilleurs" et se plaint de n'avoir aucun interlocuteur au sein du mouvement
Veillée organisée à Lille en juin (Maxppp)

IL Y A QUELQU'UN ? Dans un communiqué diffusé le 28 août au soir, la préfecture de police de Paris indique aux "veilleurs", ce mouvement qui poursuit son combat contre le mariage pour tous, que leur rassemblement à Paris prévu samedi 31 août sur le parvis de la Défense et leur veillée sur la place de la Concorde ne seront pas autorisés. Surtout, la préfecture lance une bouteille à la mer sur l'air du "un responsable peut-il nous répondre ?".

On peut en effet lire dans ce communiqué :

Afin d'étudier la mise en oeuvre d'un tel rassemblement sur un autre itinéraire et selon d'autres modalités, la préfecture de police a, dès qu'elle a eu connaissance de ce projet, tenté d'entrer en contact avec un responsable du mouvement.

Malgré de nombreuses relances, toutes ces initiatives de prise de contact sont restées vaines. La préfecture de police regrette de ne disposer d'aucun interlocuteur pour envisager conjointement les modalités de l'arrivée de la "marche des veilleurs" dans la capitale.

Selon la préfecture de police, le mouvement ne l'a pas contactée pour déclarer leur rassemblement sur la voie publique. Et si elle est à ce jour au courant de leur projet c'est, en substance, parce qu'elle a grillé les "veilleurs" sur Internet :

La consultation des réseaux sociaux a permis à la préfecture de police d'apprendre que le mouvement dit "des veilleurs" envisageait de se rassembler (...).

Partis le 11 août depuis Rochefort, en Charente-Maritime, une vingtaine de "veilleurs" marchent depuis vingt jours "à la rencontre des Français" avec Paris pour objectif final et une veillée place de la Concorde. Un parcours refusé par la préfecture de police "pour des raisons tenant à la protection des institutions et à l'ordre public mais également pour assurer la propre sécurité des manifestants sur des sites particulièrement fréquentés un samedi".

Un porte-parole des "veilleurs", Gaultier Bès, a indiqué à l'AFP mercredi qu'il pouvait se "déplacer librement dans [son] pays" et que le rassemblement n'étant pas "une manifestation", il n'avait besoin de "demander l'autorisation de personne".

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