Le bilan de la droite au pouvoir, vu par Laurent Wauquiez: "de la réformette"

Publié à 15h00, le 13 août 2013 , Modifié à 15h01, le 13 août 2013

Le bilan de la droite au pouvoir, vu par Laurent Wauquiez: "de la réformette"
Laurent Wauquiez et Nicolas Sarkozy (photo Reuters)

FALLAIT QU'ON, Y'AVAIT QU'A ... - Dans un entretien accordé au magazine Le Point, dans son édition à paraître mercredi 14 août, l’ancien ministre de Nicolas Sarkozy, Laurent Wauquiez, propose une lecture critique du bilan de la droite au pouvoir - un exercice qu’il choisit d’appeler "devoir d’inventaire", et qu’il prétend exercer sur une durée de "dix années", multipliant toutefois les références directes à Nicolas Sarkozy.

Selon Laurent Wauquiez, qui refuse toutes les explications attribuant à une campagne trop à droite la responsabilité de l’échec de Nicolas Sarkozy en 2012, c’est une certaine forme de "courage" qui a manqué à l’exécutif dans l’exercice du pouvoir :

On n’échoue pas pour deux mois de meetings, on échoue sur ce qu’on n’a pas fait pendant cinq ans ! […] 

La leçon de cet inventaire, c’est que la réformette dans un système sclérosé est insuffisante […].

La droite [échoue] parce qu’elle n’a pas le courage de mettre ses idées en application quand elle arrive au pouvoir.

Laurent Wauquiez égraine une litanie de reproches, concentrées principalement sur un terrain:

On n’en a pas assez fait sur l’économique et le social.

Dans le détail, Laurent Wauquiez critique : 

- La non-abolition des 35 heures :

On a tiré à boulets rouges dessus pendant des années en expliquant que tous les maux de l’économie française en découlaient, et on sort de dix ans de pouvoir sans les avoir corrigées. C’est juste incompréhensible. 

C’est juste incompréhensible ! Il fallait abolir les 35 heures.

- La création, par Martin Hirsch, du RSA

Ayons l’honnêteté de dire que le RSA n’est qu’un RMI repackagé.

Il comprend les mêmes travers, avec des gens qui, sans travailler, gagnent autant que ceux qui travaillent.

- Un gros raté sur la réforme des régimes spéciaux de retraites

Il faut reconnaître à Nicolas Sarkozy le courage d’avoir repoussé l’âge de départ à la retraite. 

Mais, en ce qui concerne les régimes spéciaux, on a obtenu à l’arrivée un système presque plus coûteux que ce qui existait avant ! […]

Tant qu’on n’aura pas mis à égalité le public et le privé, aboli tous les régimes spéciaux et basculé vers un système à points, on ne résout rien.

Du rab sur le Lab

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