Un nom a été donné. Mi-novembre 2017, dans un reportage diffusé dans C Politique, sur France 5, deux anciens membres du FN accusaient un député frontiste de harcèlement sexuel .
Mais sans donner de nom. C'est donc chose faite depuis dimanche 14 janvier et la publication par Libération d'un article sur le sujet . On y apprend que c'est Bruno Bilde, député FN du Pas-de-Calais et adjoint du maire d'Hénin-Beaumont Steeve Briois qui est visé par les accusations portées par deux anciens assistants parlementaires. Bruno Bilde est également un très proche conseiller de Marine Le Pen.
Depuis ces accusations, le FN tente de minimiser les faits. Et agite d'emblée la menace d'une réponse juridique. Invité de LCI ce lundi 15 janvier, le député FN du Nord Sébastien Chenu conteste "formellement" les accusations lancées contre Bruno Bilde. "Il n'y a aucune plainte déposée contre ce député du Front national et je crois que, malheureusement, nous seront amenés nous-mêmes à déposer des plaintes contre tous ceux qui feront vivre ce type de diffamation contre ce parlementaire", dit-il. Sébastien Chenu prévient :
"Le député en question portera plainte car c'est de la diffamation. Ceci ne repose sur rien. Les personnes que vous citez n'ont pas déposé plainte. C'est un règlement de compte politique derrière tout ça et nous poursuivrons celles et ceux qui jouent avec cela. Il y a des gens qui veulent régler un compte avec ce parlementaire et qui ont profité de l'actualité pour se faire passer pour des victimes. C'est très grave. […] C'est un tissu de ragots.
"
Et Sébastien Chenu d'en profiter pour cibler Libération, accusé d'avoir un comportement "un peu léger".
Les accusations contre Bruno Bilde ont été portée deux semaines après les révélations contre Harvey Weinstein, en pleine séquence #BalanceTonPorc. Mais de fait, aucune plainte n'a en effet été déposée contre Bruno Bilde. S'ils ont commencé à constituer un dossier, ils ont "un peu décroché". En cause, un emploi du temps chargé et surtout, disent-ils auprès de Libération, "des coups de fil incessants des journalistes", "des insultes des trolls sur Internet" et la déception que leur "prise de parole" n'ait pas "permis de libérer celle des autres".