SECRETS D'HISTOIRE - Les frontistes du Gard ne sont pas contents. La faute à Jean-Paul Fournier, le maire UMP de Nîmes. Mardi 24 mars, celui-ci a appelé à faire battre le Front national au second tour des départementales. Et il l'a fait d'une manière relativement rare pour un élu UMP : clairement, sans détours.
Sauf que Jean-Paul Fournier ne s'est pas arrêté là. Cité par Le Midi Libre , le maire de Nîmes a usé d'une comparaison osée pour expliquer pourquoi il s'engageait ainsi contre le FN. Il a dit :
"Ça fait trente ans que je combats le FN, je ne vais pas m'arrêter aujourd'hui. Sa progression est dangereuse, l'Allemagne nazie a commencé comme ça.
"
Une sortie qui ne ravit pas vraiment le FN local. Enfin, cela permet quand même au secrétaire départemental, Yoann Gillet, d'estimer que Jean-Paul Fournier fait comme le Premier ministre. "Comme Valls, il pète un plomb", dit-il au Midi Libre .
Yoann Gillet explique avoir missionné ses avocats pour étudier la possibilité d'une plainte. Il ajoute :
"C'est totalement injurieux et ordurier. Pour nous, pour les milliers d'électeurs qui ont voté pour nous dans le Gard, pour les millions qui ont fait le même choix dans le pays.
"
Comme le rappelle le quotidien local, Yoann Gillet avait traité Jean-Paul Fournier de "sous merde" en décembre 2014, en plein conseil municipal.
Jean-Marie Le Pen lui-aussi s'est invité dans le débat. Mardi 24 mars, lors d'une conférence de presse à Pontoise, le président d'honneur du FN a tenu à décerner au maire de Nîmes "le Prix du connard". Un instant très fin relevé par les le Parisien :
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