Le gouvernement revu et corrigé par Jean-Luc Mélenchon

Publié à 10h39, le 20 août 2012 , Modifié à 10h45, le 20 août 2012

Le gouvernement revu et corrigé par Jean-Luc Mélenchon
Pierre Moscovici, Manuel Valls, Arnaud Montebourg et Benoit Hamon, en 2012. (Maxppp)

Survolté, Jean-Luc Mélenchon. De retour de cinq semaines de congés, il était l'invité de France Inter ce lundi 20 août et en a profité pour faire passer des messages à différents membres du gouvernements, glissant çà et là, quelques critiques à leur encontre. 

Dimanche 19 août, Jean-Luc Mélenchon s'en était pris à François Hollande, dans une interview au  Journal du dimanche.

  1. Petites piques et conseils aux membres du gouvernement

    Sur franceinter.fr

    En forme, Jean-Luc Mélenchon, lundi 20 août, au micro de  France Inter.  

    Après cinq semaines de vacances, "les plus longues depuis 30 ans" a-t-il souligné, le leader du Front de gauche et ancien candidat à l'élection présidentielle, a distribué conseils et mots, pas franchement tendres, à l'attention de plusieurs membres du gouvernement. La veille, dans le Journal du dimanche, il s'en était pris à François Hollande. 

    • Pierre Moscovici, ministre de l'Economie

     
    Premier sur le grill, avec en toile de fond le pacte budgétaire européen : le ministre de l'Economie, qui déclarait, dimanche 19 août que "Le désendettement est un impératif afin de conserver notre souveraineté et la maîtrise de notre destin". Une déclaration qu'il a qualifié de "logique de la capitulation" :

    Le début de la souveraineté, cher Pierre Moscovici, ça serait de demander l’avis au peuple français sur le traité.

    Pourquoi Chirac, lui, fait voter les traités par référendum et quand c’est un pouvoir de gauche, il n’y a plus de référendum ? Voilà qui est bien curieux. Si c’est bien votre traité, pourquoi vous ne demandez pas l’avis au peuple ?

    • Manuel Valls, ministre de l'Intérieur

    Le leader du Front de gauche s'est ensuite dit "consterné" par les démantèlements de camps roms opérés cet été. 

    Qu’est-ce que c’est démanteler un camp de Roms ? Ca veut dire que tout d’un coup, des dizaines de gendarmes, de policiers [...] sont en train d'encercler des baraquements [où] y’a des enfants, des familles, des anciens.

    On rentre, on prend tout le monde et on casse tout.

    Et a critiqué la méthode du ministre de l'Intérieur, déjà égratigné sur le sujet la veille

    Il fallait que Manuel valls commence par autre chose que de taper dans le tas. Ca, c’est pas ça être de gauche.

    Et en profite pour donner sa méthode : le "partage" des richesses, pour "éradiquer la misère".

    Il a d'ailleurs souligné que :

    Eradiquer l’extrême pauvreté dans notre pays est un des objectifs centraux d’un gouvernement de gauche, à mon avis.

    • Arnaud Montebourg, ministre du Redressement productif

    Jean-Luc Mélenchon a ensuite demandé au ministre du Redressement productif d'être aux côtés des salariés de SeaFrance, qui fait son retour sous forme de coopérative :

    Le ministre du [redressement] productif doit être à leurs côtés pour les aider [...] et que la coopérative fonctionne rapidement.

    Et a demandé à veiller à ce que ce que les décisions de justice soient appliquées, prenant l'exemple des ouvrières de Sodimédical, sans salaire depuis 9 mois malgré une décision de justice : 

    Mon camarade Montebourg, il faut que tu ailles voir Taubira, et les autres, et dépêchez-vous de nous emmener un texte de loi qui dit que les atermoiements des décisions de justice, que les reports de dossier [...] se font tous exclusivement sur le dos des pauvres gens qui sont en lutte qui gagnent les procès.

    • Benoit Hamon, ministre délégué chargé de l'Economie sociale et solidaire. 

    Un appel également adressé à Benoit Hamon, l'aile gauche du PS, à faire de même : 

    La Loi de préemption qui permet aux travailleurs de prendre la direction des entreprises, ça c’est pour Benoit Hamon, il est le ministre chargé de ça, c’était dans sa contribution, la dernière fois.

    [...] Vas-y Benoit, c’est ton job. C’est maintenant qu’il faut le faire.

    Enfin, concernant l'action générale du gouvernement, Jean-Luc Mélenchon a jugé que :

    Quand je les vois, là, au gouvernement, je m’aperçois qu’en dépit de toute les phrases qu’ils avaient fait avant, et bien, ils étaient moins prêts à gouverner que nous.

    Sûr de lui, il a affirmé que 

    Nous, on avait dans nos sacs des dizaines de projets de lois qui étaient prêt à être mis en discussion [...] : la loi sur le pôle public bancaire, on passait la loi sur le licenciement boursier et ainsi de suite.

    Et on aurait augmenté le smic d’une autre manière.

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