Le gouvernement socialiste fait aussi la chasse aux Roms

Publié à 18h44, le 09 août 2012 , Modifié à 07h24, le 10 août 2012

Le gouvernement socialiste fait aussi la chasse aux Roms
Démantèlement d'un camp de Roms, en 2010, dans le Nord. (Maxppp)

Le démantèlement des camps de Roms continue. Jeudi 9 août, plusieurs centaines de Roms ont été expulsés de leur campement, en banlieue de Lille

Une évacuation a eu lieu mercredi 8 août dans le XIXe arrondissement de Paris et plusieurs campements avaient été auparavant démantelés dans la banlieue parisienne. Lundi 6 août, un campement sauvage de 150 personnes installé à Vaulx-en-Velin, en banlieue de Lyon, a été évacué juste avant l'arrivée de la police. D'autres sont prévus à Villeurbanne (69), explique Lyon Capitale

D'après la télévision locale Wéo, le camp démantelé à Villeneuve d'Ascq (59) ce jeudi 9 août, qui comprenait une trentaine de familles, a été "autorisé par le tribunal, à la demande de la communauté urbaine de Lille et de la fac d’archictecture" et précise "qu'aucune solution de remplacement n'a été trouvée".

Le 31 juillet, Manuel Valls, le ministre de l'Intérieur avait fait preuve de fermeté et affirmait sur Europe 1, que "quand il y aura décision de justice, il y aura démantèlement de ces campements [de Roms]". 

François Hollande, alors candidat à l'élection présidentielle, s'était montré moins offensif le 12 février 2012, sur le plateau de Canal Plus.

Il expliquait vouloir mettre en place : "Des règles européennes [sur la circulation des Roms]" et "qu’il y ait des camps qui puissent être de notre propre décision, éviter que cette population ne s’installe n’importe où."

Il expliquait également que "[…] On ne fête pas un départ, on organise une solution. C’est la responsabilité de l’Etat. On ne peut pas laisser les collectivités locales, seules, asssumer. C’est à l’Etat de le faire".

Toujours pendant la campagne présidentielle, le 27 mars, François Hollande avait écrit une lettre ouverte à l'association Romeurope, promettant "que lorsqu’un campement insalubre est démantelé, des solutions alternatives [seront] proposées", comme le rapporte le HuffingtonPost.

Martine Aubry, en mars 2012, avait fustigé plusieurs discours de Nicolas Sarkozy, dont celui de Grenoble où l'ancien chef de l'Etat avait, notamment, engagé une accélération de l'expulsion des Roms. La première secrétaire du PS explique que ce discours "nous ont fait honte. Ce n'étaient pas [avec le discours de Drakar] des discours dignes de la France"

A droite, Eric Ciotti, député UMP des Alpes-Maritimes, a salué la "preuve de lucidité" de Manuel Valls, (...) bien que tardive" sur le dossier des Roms.

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