Embarrassée, la ministre de la Justice ? Interrogée par Libération sur la différence entre Nicolas Sarkozy et Manuels Valls, qui a expliqué fin juillet que "quand il y aura décision de justice, il y aura démantèlement de ces campements [de Roms]", Christiane Taubira botte en touche.
"Allez place Beauvau. Ici, on est place Vendôme", explique-t-elle au quotidien.
"Allez place Beauvau. Là, on est place Vendôme"
Sur liberation.fr
Motus. Christiane Taubira préfère ne rien dire sur Manuel Valls et sa gestion des camps de Roms. Ce dernier a pourtant envoyé la balle à la ministre de la Justice le 31 juillet sur Europe 1 en expliquant :
Les préfets ont pour mission de démanteler les camps de Roms quand il y a eu une décision de justice. Les choses sont simples.
Oui, quand il y a une décision de justice, il y aura démantèlement de ces campements.
Pas question de s’impliquer pour la garde des Sceaux. Interrogée par Libération ce 7 août sur la différence entre Nicolas Sarkozy et Manuel Valls sur le dossier Roms, Christiane Taubira botte en touche. Et retourne la question :
C’est une question pour Manuel Valls ?
Elle poursuit :
Allez place Beauvau. Là, on est place Vendôme.
Et le quotidien de préciser, immédiatement après cette phrase, qu’un sourire s’est esquissé sur le visage de la ministre. Une façon de souligner son embarras ?
Christiane Taubira s’était montrée critique en 2010 lors du discours de Grenoble de Nicolas Sarkozy, discours qui avait initié le démantèlement des camps de Roms à grande vitesse.
En septembre 2010, elle avait signé, en tant que députée de Guyane, un appel des associations SOS Racisme et La règle du jeu, mais aussi de Libération et publié dans ce dernier, qui dénoncait, entre autres :
[...] l’ignoble stigmatisation dont les Roms et les Gens du voyages sont depuis quelques semaines les victimes.