COUCOU MELENCHON - Le texte sur l’amnistie sociale, parfois appelé texte sur "l’amnistie syndicale", arrive ce mercredi à l’Assemblée nationale. En commission des lois. Cette proposition de loi du Front de gauche, qui prévoit l'amnistie des délits et sanctions pour des faits commis lors de mouvements sociaux entre le 1er janvier 2007 et le 1er février 2013, a été adopté par le Sénat le 27 février 2012. Un texte qui divise profondemment la classe politique.Et même au sein de la gauche.
Et si le Front de gauche et Jean-Luc Mélenchon le défendent farouchement, le gouvernement ne le soutiendra pas lorsqu’il débarquera et sera examiné en séance publique à l’Assemblée nationale, le 16 mai.
C’est ce qu’a annoncé Alain Vidalies, le ministre des relations avec le Parlement, ce mercredi 24 avril, sur France Info.
Il y a des erreurs de rédaction qui font que, de toute façon, cette loi on ne pouvait pas la confirmer à l’Assemblée nationale. Mais c’était par erreur que le champ visait aussi les délits financiers.
Une fois cette erreur corrigée, est-ce que nous sommes favorables à l’amnistie pour les délits qui ont été commis à l’occasion de mouvements sociaux ? Je veux être clair, la position du gouvernement dans ce débat sera non. Nous ne sommes pas favorable à cette amnistie ni à aucune autre.
Et de poursuivre, prenant comme argument les débordements autour des manifestations des opposants au mariage homosexuel :
Ce qui se passe en ce moment montre qu’il faut avoir une seule réponse : le respect de la loi républicaine pour tous.
La réponse que donnera le gouvernement quand ce texte viendra devant le Parlement sera une réponse défavorable.
Le texte a été adopté au Sénat. Lorsqu’il reviendra à l’Assemblée nationale, le gouvernement exprimera publiquement son opposition claire et ferme à toute forme d’amnistie.
Parallèlement, sur BFM TV, Bruno Le Roux, président du groupe socialiste à l’Assemblée nationale a livré un sentiment équivalent, expliquant que "ce texte ne va pas dans le bon sens" et que les députés PS s’y opposeront :
Ce texte ne peut pas être adopté en l’état aujourd’hui par l’Assemblée nationale. Soit nous l’amenderons profondément, soit nous laisserons le Sénat faire son travail et nous renverrons le texte au Sénat.