Le grand désarroi de Bernard Accoyer après un débat "totalement décevant, caricatural"

Publié à 07h51, le 04 mai 2017 , Modifié à 07h51, le 04 mai 2017

Le grand désarroi de Bernard Accoyer après un débat "totalement décevant, caricatural"
© PIERRE VERDY / AFP

REVIENS, FRANÇOIS – Les responsables des Républicains ne sont pas en très grande forme depuis le 23 avril. Non seulement leur candidat François Fillon a été éliminé dès le premier tour de la présidentielle, mais leur parti se déchire d’ores et déjà notamment autour de la consigne de vote pour le second tour. Alors forcément, regarder le débat d’entre-deux-tours qui a opposé de façon très virulente, mercredi 3 mai, Emmanuel Macron et Marine Le Pen, cela peut provoquer quelques regrets.

C’est le cas de Bernard Accoyer. Ce jeudi dans les colonnes du Parisien, le secrétaire général de LR exprime son désarroi face à un débat "totalement décevant" et "caricatural" :

 

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Les Français ont été privés d’un débat clair. Les échanges ont été souvent confus, avec beaucoup d’imprécisions de part et d’autre. D’un côté, madame Le Pen a asséné ses propres vérités – ou ses contre-vérités – sans apporter la moindre proposition concrète. De l’autre, monsieur Macron s’est débattu difficilement devant les attaques, sans être non plus guère convaincant. Bref, un débat totalement décevant, caricatural. Tout le contraire de la confrontation projet contre projet. Je redoutais un certain désordre, une certaine tension. Mais là, à ce point… On a perdu toute solennité, avec une agressivité sourde des deux côtés. Je trouve cela très préoccupant par rapport à la situation de notre pays. Les Français auraient mérité beaucoup mieux que ce triste spectacle.

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Que retient le député de Haute-Savoie de cette confrontation ? Eh bien, pas grand-chose. Il déplore :

 

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Trop peu. Les deux candidats pensaient plus à attaquer et contre-attaquer qu’à exposer leur propre programme. Comment être convaincu devant de telles attitudes ?

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Comme il fallait s’y attendre, Bernard Accoyer considère que le débat aurait été de meilleure qualité avec François Fillon. Mais les choses sont ainsi et son champion ne s’est pas qualifié pour le second tour, alors l’ancien président de l’Assemblée nationale rebondit sur ses critiques du débat pour mieux vanter la "nécessité impérieuse" que son camp remporte les législatives "pour compenser la faiblesse du futur chef de l’État" :

 

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Je regrette une fois de plus l’absence de notre candidat, qui aurait eu des arguments clairs à exprimer. Quand je vois la brutalité désordonnée des interventions de madame Le Pen, et la faiblesse des arguments de monsieur Macron, je pense vraiment qu’il y a une nécessité impérieuse que la droite et le centre disposent d’une majorité à l’Assemblée, en juin prochain, pour compenser la faiblesse du futur chef de l’État.

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