Le débat de l'entre-deux-tours organisé ce mercredi 3 mai est l'occasion pour les deux finalistes de s'affronter. Marine Le Pen en profite également pour s'égarer totalement lorsqu'elle parle d'économie et notamment de la sortie de l'euro , qui fait débat dans son propre camp.
Mais, avant même la fin du débat, le FN a trouvé la parade : s'en prendre aux journalistes. Jean Messiha, coordinateur du projet de Marine Le Pen, estiment ainsi que les deux animateurs du débat, Nathalie Saint Cricq et Christophe Jakubyszyn, veulent "sauver" Emmanuel Macron, avec une préférence tout de même pour le chef du service politique de TF1.
Les instructions pour les journalistes (et en particulier Jacubizyne) : il faut sauver le soldat Macron #2017LeDebat
— Jean MESSIHA (@JeanMessiha) 3 mai 2017
Il n'est pas le seul. Sébastien Chenu, conseiller de Marine Le Pen, est présent en régie lors du débat. Il raconte que Michel Field, directeur de l'information de France Télévisions, "ricane" pendant que la candidate du FN cite De Gaulle.
@MichelField ricane en régie lorsqu il écoute @MLP_officiel citer De Gaulle...:Service public partial....
— sebastien chenu (@sebchenu) 3 mai 2017
Steeve Briois lui embraye et traite le journaliste de "caniche du système".
Ce @MichelField, condamné par la justice, est le caniche du système https://t.co/UgXgjs9v1o
— Steeve Briois (@SteeveBriois) 3 mai 2017
Le président du FN par intérim avait auparavant accusé Michel Field d'avoir ordonné aux journalistes "de passer à autre chose car Marine [Le Pen] est trop bonne".
En coulisses, @MichelField ordonne, par oreillette, aux présentateurs de passer à autre chose car Marine est trop bonne #LEDEBAT2017
— Steeve Briois (@SteeveBriois) 3 mai 2017
D'autres, comme Aloïs Navarro, proche de Florian Philippot, accuse Delphine Ernotte de "connivence" avec le candidat d'En Marche !
Delphine Ernotte, patronne de France télé, fait la bise à Brigitte Macron. La connivence sans gêne ... #2017LeDébat
— Aloïs ☨ (@AloisNavarro) 3 mai 2017
On peut se tromper mais les éléments de langage des frontistes dès jeudi, pour évoquer ce débat, vont sans doute être, en partie, de s'en prendre aux journalistes.