TWEET FAIL - Marine Le Pen a une dent contre Angela Merkel. Pour la présidente du FN, c'est simple : "L’Allemagne a fait n’importe quoi en matière d'économie et d’immigration", a-t-elle déclaré sur RTL ce jeudi 17 mars. La citation est suffisamment forte pour que le site de la radio de la rue Bayard en fasse un article, intitulé " Marine Le Pen sur RTL : 'L'Allemagne fait n'importe quoi" .
Un article relayé sur Twitter avec ce message :
"L'Allemagne fait n'importe quoi", affirme Marine Le Pen sur #RTLMatin > https://t.co/acsSvvtSJypic.twitter.com/yH3mhgdFxS
— RTL France (@RTLFrance) 17 mars 2016
Ce tweet signé RTL inspire Hélène Fontanaud, la conseillère presse de Michel Sapin, censée maîtriser sur le bout des doigts les codes de la communication. Sauf que l'ancienne responsable presse du Parti socialiste ne parle pas de finances ou d'accueil des réfugiés. Relayant la phrase "'L'Allemagne fait n'importe quoi", Hélène Fontanaud écrit sur Twitter :
"Ce n'est pas son père [Jean-Marie Le Pen] qui aurait dit ça.
"
Le tout accompagné d'un joli smiley censé illustrer l'ironie du message, immédiatement supprimé par son auteure et dont voici une capture d'écran :
Rien n'est clairement dit, tout est sous-entendu. Mais quand le nom de Jean-Marie Le Pen est associé à l'Allemagne, on pense inévitablement à une période précise. On vous laisse imaginer laquelle... Indice : le fondateur du FN a été maintes fois vilipendé pour avoir défendu le maréchal Pétain et expliqué que les chambres à gaz sont "un détail de l'histoire de la Seconde guerre mondiale"...
La nouvelle conseillère communication de Michel Sapin – elle a été nommée en janvier – n'a en tout cas pas trouvé sa blague très drôle très longtemps. À peine avait-elle mis son tweet en ligne qu'elle le supprimait. Mais internet a de la mémoire.
Sur Twitter, elle apporte une explication :
@leLab_E1 à la relecture c'était moins drôle que dans ma tête ;)
— Hélène Fontanaud (@HeleneFontanaud) March 17, 2016
Sans doute aurait-elle dû écouter le conseil que Valérie Trierweiler s'adressait à elle-même , en juillet 2012, après avoir apporté un soutien officiel à Olivier Falorni contre Ségolène Royal aux législatives : "Je tournerai sept fois mon pouce maintenant avant de tweeter", avait-elle dit sur BFMTV.
[EDIT 11h30] Ajout explication d'Hélène Fontanaud