MAUVAISE FOI – La secrétaire d’État Juliette Méadel, invitée de Radio Classique–Paris Première ce jeudi 17 mars, est revenue sur la polémique liée à l’attitude du cardinal Barbarin, archevêque de Lyon, accusé d’avoir protégé des prêtres pédophiles depuis 2007. Alors que la majorité des faits sont maintenant prescrits, ce qu’avait relevé le cardinal Barbarin lors d’une conférence de presse lundi 14 mars, la membre du gouvernement (en charge de l'aide aux victimes) pointe la responsabilité de l’homme d’Église, "d'un point de vue éthique".
Elle dit :
"Plus que n’importe qui, il devrait être sensible à la nécessité de demander pardon […]. Ne pas être capable de demander pardon, ce n’est pas très chrétien.
"
Quand l’intervieweur Guillaume Durand lui demande si l’archevêque de Lyon doit "partir", Juliette Méadel se fait cinglante :
"Bien évidemment, c’est la moindre des choses. Il devrait, en termes purement individuels, en tirer des conclusions importantes. Et certainement pas se cacher derrière des arguties juridiques.
"
La secrétaire d’État va plus loin que Manuel Valls qui, le 14 mars sur RMC, exhortait les responsables ecclésiastiques à se saisir de l’affaire, mais sans demander explicitement la démission du cardinal Barbarin . "Le seul message que je puisse faire passer en toute responsabilité, sans prendre sa place, sans me substituer à l'Église de France, sans prendre la place des juges, c'est de prendre ses responsabilités, de parler et d'agir", avait déclaré le Premier ministre.
La présidente d'honneur du Parti chrétien-démocrate Christine Boutin a répondu à Juliette Méadel sur Twitter en affirmant à son tour que s'exprimer "sans avoir connaissance du dossier" n'était "pas du tout chrétien".
@leLab_E1 qui peut juger un comportement "Chretien" ou pas sans avoir connaissance du dossier ? Ce n'est là pas du tout Chretien!
— christine Boutinن (@christineboutin) 17 mars 2016
[EDIT 10h59] Ajout déclaration de Christine Boutin