Bruno Le Maire a une idée très précise de comment il exercerait le pouvoir s’il était élu, dans un an, président de la République. Outre l’idée de faire rapidement un référendum, dès le deuxième tour des législatives, sur le non cumul des mandats dans le temps et la réduction du nombre de parlementaires, le député LR de l’Eure veut aussi, à l’instar de Jean-François Copé, gouverner au début par ordonnances.
Tout cela, celui qui a défié Nicolas Sarkozy pour la présidence de l’UMP le développe ce dimanche 22 mai dans un long entretien au JDD . Il y propose "un contrat de mandat entre le prochain président et les Français". Un contrat qui "engagera le gouvernement" qui "devra en rendre compte". "Le président lui-même devra rendre des comptes", poursuit-il avant d’évoquer l’idée de copier le modèle américain.
Ainsi Bruno Le Maire souhaite-t-il que le chef de l’Etat se soumette, chaque année, à l’équivalent US du "discours sur l’état de l’Union". Il explique :
"Je propose que chaque début d’année, il présente devant le Congrès l’état d’avancement de la politique pour laquelle il a été élu par les Français ainsi que les perspectives pour l’année à venir. (…) Un discours sur l’état de la nation française.
"
Ou l’équivalent des vœux présidentiels du 31 décembre mais devant le Parlement réuni en Congrès.
[BONUS TRACK] Des fact-checkeurs à l’Elysée
Pour suivre ces engagements du candidat devenu président, Bruno Le Maire propose qu’une cellule à l’Elysée s’occupe de suivre si les promesses sont tenues. Des fact-checkeurs présidentiels en somme. Il développe :
"Je souhaite que soit mise en place une équipe dont la seule vocation sera de vérifier l’application stricte et rigoureuse de ce contrat de mandat, sur le modèle de la delivery unit du Premier ministre britannique.
"