Philippe Poutou défend sa proposition de désarmer la police pendant la fusillade sur les Champs-Elysées

Publié à 07h15, le 21 avril 2017 , Modifié à 09h01, le 21 avril 2017

Philippe Poutou défend sa proposition de désarmer la police pendant la fusillade sur les Champs-Elysées
Philippe Poutou © AFP

Le sens du timing. Depuis le début de la campagne, Philippe Poutou, le candidat du Nouveau parti anticapitaliste, explique sa proposition de désarmer les policiers. Une mesure qu’il a de nouveau défendue jeudi 20 avril lors de l’émission "15 minutes pour convaincre" sur France 2. Le candidat-ouvrier a alors lancé :

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La police au contact n’a pas besoin d’être armée. (…) On veut désarmer les policiers car ils agressent dans les manifs, les jeunes et les quartiers populaires. (…) On a vu ce qu’il s’est passé lors des manifestations de la loi Travail, il y a des agressions de la police. (…) Il y a la répression policière dans les quartiers, avec 10 à 15 jeunes qui sont tués sous les coups de la police chaque année.

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Des propos assumés et relayés par le compte Twitter du candidat :

Sauf qu’au même moment, la préfecture de police de Paris confirmait l’attaque terroriste sur les Champs-Elysées, faisant un mort - un policier - et deux blessés alors que l'assaillant était tué par les policiers. Philippe Poutou ne pouvait pas ignorer les événements survenus près de quarante minutes avant la diffusion de ses propos sur son compte Twitter.

S’il a tenté de se rattraper lors de sa conclusion de deux minutes en fin d’émission, se disant "nous-aussi attristés" par la mort de ce policier, Philippe Poutou a expliqué que "la lutte contre le terrorisme, c’est d’abord la lutte contre la politique française à l’international". 

Mais ces propos lui ont valu d’être pris à parti par "des policiers en uniforme" à la sortie du studio où était enregistré l’émission, selon le chercheur Julien Salingue, soutien de Philippe Poutou .



[EDIT 21/04] Poutou persiste

Invité ce mercredi 21 avril sur LCP, au lendemain de l’attaque ayant touché Paris, le candidat anticapitaliste a encore estimé que "peut-être que si la police n'était par armée, ces gens ne la viseraient pas." Tout simplement...

Un peu plus tôt, sur France 2 , Philippe Poutou était revenu sur sa volonté de désarmer la police. Interrogé pour savoir s’il maintient sa proposition malgré les circonstances, le candidat NPA s'était montré un peu moins catégorique que la veille :

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Certains policiers doivent être armés dans certaines circonstances. Mais nous on est quand même pour le désarmement des policiers et l’arrêt de l’engrenage de la violence dans les manifestations, y compris dans les quartiers populaires.

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