Olivier Dartigolles est remonté. Quatre députés PS de son département, les Pyrénées-Atlantiques, vont voter le texte de réforme du code du Travail présenté ce mardi 3 mai en séance plénière à l'Assemblée nationale.
C’est donc pour protester que le porte-parole du Parti communiste a diffusé, sur son compte Twitter, les numéros des permanences des quatre élus en question (David Habib, Martine Lignières-Cassou, Colette Capdevielle et Sylviane Alaux), enjoignant les "citoyens du Béarn" et ceux de la côte basque à leur passer un coup de fil.
Citoyens du Béarn, opposés à la #LoiElKhomri , appelez les permanences des députés Habib (0559982424) et @Lignierescassou (0559822084) 1/2
— Olivier Dartigolles (@Dartigolles) May 3, 2016
Citoyens de la côte basque, opposés à la #LoiElKhomri , appelez les S.Alaux ( 0559472983) et @c_capdevielle (0559207200) #OnVousLacheraPas
— Olivier Dartigolles (@Dartigolles) May 3, 2016
Olivier Dartigolles va même jusqu'à proposer de donner les numéros de portable de ces quatre députés.
Pour demander le retrait de la loi Travail. #OnVousLacheraPas . Vous voulez les numéros de portable ?
— Olivier Dartigolles (@Dartigolles) May 3, 2016
Mais attention, il dit cela pour "plaisanter", comme il le précise au Lab. Le conseiller municipal de Pau n’en est pas moins remonté contre ces élus, sur qui le Parti communiste veut faire "pression". Au Lab, il explique la démarche :
"Nous invitons les citoyens à appeler les permanences [des députés], d’abord pour leur dire qu’on ne trouve aucune trace dans les professions de foi de la loi Travail, de la destruction du code du travail. Ils s’apprêtent à voter une loi qui ne faisait pas partie de leurs engagements. Deuxièmement, pour dire qu’il y a une opposition très forte dans le pays à la loi El Khormi, notamment avec 1,3 million de signataires de la pétition. [...] Nous souhaitons qu’il n’y ait pas l’utilisation du 49.3, ça serait un déni de démocratie terrible.
"
D’autres actions de ce type vont avoir lieu partout en France, "dans toutes les circonscriptions", assure Olivier Dartigolles.
Ce 3 mai, les jeunes communistes de Loire-Atlantique ont protesté devant la permanence de la députée PS Marie-Françoise Clergeau. "Nombreux, motivé [sic], OKLM [au calme]", ont-ils tweeté avec une photo montrant… cinq jeunes.
Devant la permanence de Marie Françoise Clergeau ! Nombreux, motivé, OKLM @_MJCF#OnVautMieuxQueCapic.twitter.com/mnsfxxWMXv
— Jeunes Communistes44 (@MJCF_44) May 3, 2016
Cette démarche n'est pas sans rappeler la mission "24 heures avant 1984" organisée entre autres par Julien Bayou au moment du vote des députés sur la loi Renseignement. Les troupes du porte-parole d'EELV avaient alors contacté les 577 députés un par un pour tenter de les convaincre de voter contre le texte.