Le président des Jeunes socialistes quitte le Bureau national pour protester contre la présence de Juliette Méadel

Publié à 20h58, le 02 octobre 2017 , Modifié à 14h53, le 03 octobre 2017

Le président des Jeunes socialistes quitte le Bureau national pour protester contre la présence de Juliette Méadel
L'ex-ministre Juliette Méadel et Benjamin Lucas (président des Jeunes socialistes) © Montage le Lab via AFP

Benjamin Lucas devient un habitué des coups d’éclat. Particulièrement quand il s’agit de s’opposer au gouvernement. Le président des Jeunes socialistes est alors prêt à tout - "tout" pouvant ici désigner la publication sur Twitter d’un sondage portant sur la "con[nerie]" supposée du porte-parole du gouvernement (et ancien socialiste) Christophe Castaner .

Allergique à toute tendance macroniste au sein de son parti, Benjamin Lucas (qui n’est pas toujours aussi radical) a réalisé une nouvelle action en rapportant avec fracas sur les réseaux sociaux une scène qui s’est déroulée ce lundi 2 octobre.

Reprenons. Comme tous les lundis au PS, c’est jour de Bureau national (BN). Ce lundi, c’est aussi le dernier BN de Jean-Christophe Cambadélis, qui a organisé dans la foulée son pot de départ en tant que Premier secrétaire. "Il a pris la parole pour dire au revoir. Il n’y avait pas d’autre inscrit", reconstitue Benjamin Lucas auprès du Lab. Sauf que.

Quelle n’est pas la surprise du patron des Jeunes socialistes lorsqu’il s’aperçoit Juliette Méadel, ex-secrétaire d’État à l’Aide aux victimes qui avait appelé à voter Emmanuel Macron avant le premier tour de la présidentielle. Il raconte :

"

Tout le monde trouvait sa présence plus ou moins normale. J’ai pris la parole pour m’émouvoir que, dans cette instance, il y avait une ancienne ministre qui avait appelé à voter Macron contre notre candidat [Benoît Hamon, NDLR]. C’est irrespectueux pour le parti. Encore aujourd’hui, sur les plateaux télé, elle revendique son soutien à Macron. C’est se foutre du monde.

"

Benjamin Lucas relate : "Elle a demandé à répondre, mais Jean-Christophe Cambadélis n’a pas souhaité qu’elle réponde." Il reconnaît qu’il n’a "vu personne sortir en même temps que" lui.

"On m’a dit qu’elle était furieuse", rapporte-t-il. Benjamin Lucas assure que son intervention n’a rien de "personnel". "Je ne suis pas pour qu’on s’exclue, mais il y a une nuance ! De là à participer au Bureau national..."

Contactée pour livrer sa version des faits, Juliette Méadel n’a pas encore répondu à nos sollicitations. Ancienne ministre de François Hollande, elle n'exerce plus aucune fonction directive au sein du Parti socialiste.

[EDIT 03/06]

Au Lab, Juliette Méadel s'amuse du départ de Benjamin Lucas et répond d'un laconique :

 

"

J’ai pas grand-chose à dire. C’était drôle, c’était risible.

"

Du coup, on n'a pas grand-chose d'autre à en dire non plus.

Du rab sur le Lab

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