Le PS dénonce un "appel à la haine" après la diffusion de coordonnées de ses députés par le FN

Publié à 16h09, le 23 juillet 2016 , Modifié à 19h55, le 23 juillet 2016

Le PS dénonce un "appel à la haine" après la diffusion de coordonnées de ses députés par le FN
Le député PS Christophe Borgel. © AFP

Plusieurs cadres du FN ont relayé jeudi 21 juillet la liste des députés qui ont voté contre deux amendements identiques relatifs à la fermeture des mosquées salafistes, lors de l'examen du projet de loi relatif à l'état d'urgence le 19 juillet. Le Lab vous avait expliqué pourquoi il était faux de pointer l'"irresponsabilité" des députés PS qui ont voté contre : tout ce que proposaient les amendements était déjà prévu par la loi.

En Haute-Garonne, la situation ne s'est pas calmée depuis jeudi. Car le secrétaire départemental FN Julien Leonardelli a diffusé les coordonnées des députés PS de son département en invitant les internautes à les contacter.

Christophe Borgel y a vu un "appel à s'en prendre aux parlementaires", voire un appel à la "haine". Le numéro trois du PS confie vendredi à France 3 Midi-Pyrénées :

 

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Il suffit de lire les tweets de ceux qui relayent cet appel pour voir à quel point ils suintent la haine. La haine de l’autre, de celui qui est différent, qu’il soit musulman ou socialiste. Si cette haine devait se traduire d’une manière ou d’une autre pour mes collaboratrices, je vous tiendrai M. Leonardelli pour personnellement responsable.

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Ce qui n'a pas tardé puisque la députée Martine Martinel explique dans la nuit de vendredi à samedi, sur sa page Facebook , que son "compte Twitter est inondé de messages pétris de haine, de racisme et de menaces". "Telles sont les méthodes" du Front national", déplore l'élue sociaiste, justifiant qu'elle "vote les textes nécessaires au combat contre le terrorisme" sans toutefois jouer "la surenchère populiste".

De son côté, le Front national rétorque que les coordonnées des députés sont "accessibles à tous depuis le site de l'Assemblée nationale", que donc la polémique est "artificielle". Dans son communiqué , Julien Leonardelli se défend de tenir des propos qui "suintent la haine" comme l'en a accusé Christophe Borgel. Il assure demander simplement que "les élus de la République [...] rendent des comptes à celles et ceux qui les ont élus".



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