GUERRE DES CHEFS - Après la Bérézina, alors que les troupes restantes s'éparpillent, on cherche le chef qui les rassemblera à nouveau pour repartir à l'attaque. En ce moment, voilà un peu la scène épique qui se joue chez Les Républicains.
C'est à cet instant que se lève Roger Karoutchi, sénateur LR des Hauts-de-Seine. Invité de Public Sénat/Sud Radio ce lundi 26 juin, il a lâché, l'air de rien :
"Je ne vous cache pas que, parti comme ça, et même si chacun sait mes liens et mes préférences, je réfléchis.
"
Roger Karoutchi, 65 ans, y *réfléchit*. Et pour cause :
"Franchement, quand je vois un certains nombre de gens qui ont cherché les parrainages, je peux le faire aussi. La seule chose qui pourrait m'intéresser c'est de dire : 'Je n'ai pas d'ambition, je ne cherche pas à remonter le parti pour en faire une machine de guerre pour être candidat', mais en revanche, si mes quelques capacités d'organisateur peuvent servir à réorganiser.
"
Roger Karoutchi, lui, le sénateur désintéressé, est prêt à faire ce sacrifice. Même si ce n'est pas "officiellement" une candidature, il estime avoir "le droit de réfléchir". D'autant que pour tenir le rôle du leader, des noms circulent. Laurent Wauquiez, le très droitier président de la région Auvergne-Rhône-Alpes, est déjà en lice. D'autres, comme Xavier Bertrand, préfèrent se mettre en retrait pour soutenir Valérie Pécresse, qui n'a pas fait savoir ses réelles intentions. Ce qui fait d'ailleurs doucement sourire Roger Karoutchi :
"J'ai vu l'interview de Xavier Bertrand. A ma connaissance, Valérie Pécresse n'a toujours pas dit qu'elle est candidate, donc c'est sympathique de la soutenir, mais si elle dit 'Ah beh non, moi, finalement…".
"
La bonne nouvelle, du moins pour le président des Hauts-de-France, c'est que si Valérie Pécresse n'y va finalement pas, il pourra se raccrocher à Roger Karoutchi.