Le spectacle des questions au gouvernement du mercredi 3 avril

Publié à 14h48, le 03 avril 2013 , Modifié à 16h11, le 03 avril 2013

Le spectacle des questions au gouvernement du mercredi 3 avril

#QAG - Deuxième séance de la semaine des questions au gouvernement, ce mercredi 3 avril à l'Assemblée nationale. Les députés se réunissent pour interpeller le gouvernement sur les questions d'actualité, au lendemain des aveux de Jérôme Cahuzac.

Principal sujet du jour donc : les derniers rebondissements de l'affaire Cahuzac avec les critiques de la droite ciblées sur François Hollande, l'UDI qui demande une commission d'enquête et les annonces du chef de l'Etat concernant les conflits d'intérêts .

>> Fin de séance

Après une première partie de séance consacrée à Jérôme Cahuzac (cinq questions et cinq réponses), la fin de séance est plus calme.

De nombreux députés UMP ont quitté l'hémicycle, comme Pierre Moscovici et Jean-Marc Ayrault, le temps ayant été dépassé du fait de plusieurs réponses du Premier ministre, exempt de la limite des deux minutes.

>> Le calme après la tempête

Après avoir répondu avec force et conviction à plusieurs questions au début de la séance, déroulant ses arguments post-affaire Cahuzac, Jean-Marc Ayrault se "détend" et envoie ses ministres répondre aux députés.

>> La bombe Cahuzac

Alors qu'une grosse partie de la séance a été consacrée aux conséquences des aveux de Jérôme Cahuzac, un député lit le Monde. Dont la une est sur... Jérôme Cahuzac.

>> "Alsace, je te dis oui"

Plusieurs députés, au moins visibles sur les bancs de l'UMP, arborent un badge orange en faveur du référendum alsacien pour la fusion des collectivités territoriales, le 7 avril, comme le confirment Cécile Duflot et Anne Grommerch.

@lelab_e1 Alsace je te dis oui

— Anne Grommerch (@AnneGrommerch) 3 avril 2013

@samuellaurent @alexlemarie @bekouz le referendum alsacien !

— Cécile Duflot (@CecileDuflot) 3 avril 2013

>> Les habituelles grappes

Aucune séance n'y échappe. A chaque fois, les dépués se rassemblent autour de l'orateur pour faire bloc, grappe, donnant à la fois une impression de nombre et de force, mais aussi dans l'espoir de figurer dans le champs des caméras de France 3. Avec l'espoir d'être vu dans sa circonscription.

>> Changement de sujet

Après une demi-heure de séance, la députée socialiste Monique Iborra change de sujet et revient sur l'accord national interprofessionnel, autrement appelé accord sur l'emploi, actuellement en débat à l'Assemblée. 

>> Pendant ce temps là

La députée socialiste Axelle Lemaire regrette que les débats ne volent pas haut.

Regarder en haut pour que le debat s'eleve, en fixant les insignes de la Republique... #QAG#directANtwitter.com/axellelemaire/…

— Axelle Lemaire (@axellelemaire) 3 avril 2013

Malgré le caractère grave de cette séance, Marisol Touraine et Arnaud Montebourg trouvent le temps de sourire.

>> Les présidents de groupe se succèdent au micro

A séance exceptionnelle, casting exceptionnel. Après Bruno Le Roux, François de Rugy, président du groupe écolo au palais Bourbon puis Christian Jacob, patron des députés UMP, interviennent. Le sujet de leur question : Jérôme Cahuzac et la transparence de la vie publique.

Après avoir asséné son discours en début de séance, Jean-Marc Ayrault a laissé la place, pour répondre, à Christiane Taubira puis Pierre Moscovici, directement mis en cause.

>> Moscovici, joue-la-comme sur RTL

Interrogé par Jean-Christophe Lagarde, porte-parole du groupe UDI, le gouvernement envoie Pierre Moscovici répondre. Le patron de Bercy, dans le feu des critiques de la droite, récite "sa" version de l'affaire Jérôme Cahuzac, déjà déroulée le matin même, sur RTL .

 

>> Ayrault déroule son argumentaire

Après l’ancien président de l’Assemblée, c’est au tour du patron des députés socialistes de poser une question au Premier ministre. Bruno Le Roux souligne que "la parole publique a été entachée". "Par l’un des notres", ajoute-t-il.

"

Nous ne pouvons en minimiser ni le sens ni la portée. Jérôme Cahuzac a commis une faute grave. Il devra en répondre.

"

Une question "chupa", dans laquelle il signale que "l’approche du gouvernement honore" la majorité, qui permet à Jean-Marc Ayrault de dérouler son argumentaire, insistant sur son "indignation" et "sa colère", en faveur d’une République exemplaire et des réformes constitutionnelles.

Et de préciser : 

"

M. Cahuzac n’est pas digne d’exercer de nouvelles responsabilités politiques.

"

>> "Que savait-on ?" demande la droite

C'est Bernard Accoyer, ancien président UMP de l'Assemblée nationale, qui ouvre les hostilités de cette séance, rappelant que "le 5 décembre, le ministre du Budget a menti à la représenation nationale, il a menti aux 65 millions de Français".  

"

Que savait-on au sommet de l'Etat ? Et depuis quand ?

"

Réponse, l'air grave, de Jean-Marc Ayrault : 

"

Lorsque nous avons constitué le gouvernement, le président de la République et moi-même, croyez-vous que si nous avions eu le moindre soupçon, nous aurions chargé Jérôme Cahuzac du budget et du contrôle fiscal ?
Aujourd'hui, comme vous, je suis indigné.

"

Le Premier ministre rappelle, sous les chahuts de l'opposition, que la droite n'a pas insisté et posé de questions sur Jérôme Cahuzac après ses démentis devant les députés en décembre.

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"J'avais un doute, mais j'avais confiance dans la justice", ajoute Jean-marc Ayrault, soulignant, élément de langage de la gauche, que la justice a fait son travail en toute indépendance et la nécessité de voter la future réforme constitutionnelle. 

>> Les inquiétudes de Bartolone

Inquiet des répercussions sur la classe politique, déjà fortement critiquée, de l’affaire Cahuzac, Claude Bartolone a mis les pendules à l’heure, dès les premiers cris perturbant la séance :

"

C'est peut être une séance, encore plus que d'autres, où il faut savoir garder son calme.

"

>> Vers une législative partielle dans la circonscription de Cahuzac ?

Jean-Marc Ayrault lui a demandé de ne pas revenir dans la vie politique, Bruno Le Roux également. Avant les questions au gouvernement, sur France 3, Alain Vidalies, ministre des relations avec le Parlement a confirmé la position du gouvernement : Jérôme Cahuzac ne doit pas redevenir député.

"

Il ne reviendra pas dans l'hémicycle, ça me parait inconcevable.

"

En décembre, celui qui était encore ministre du Budget assurait alors devant la représentation nationale ne jamais avoir eu de compte à l'étranger.

Du rab sur le Lab

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