Législatives : Christophe Castaner annonce que les candidats LREM se désisteront en cas de "risque FN"

Publié à 09h43, le 30 mai 2017 , Modifié à 10h31, le 30 mai 2017

Législatives : Christophe Castaner annonce que les candidats LREM se désisteront en cas de "risque FN"
Christophe Castaner. © AFP

Lundi, François Baroin a enterré le "ni-ni" de Les Républicains pour les législatives, adoptant le front républicain. Désormais, LR se désistera lorsqu’il y a la possibilité d’une victoire FN aux législatives. Ce mardi 30 mai, sur LCI, Christophe Castaner, proche d’Emmanuel Macron et porte-parole du gouvernement, lui répond et annonce que La République en marche aussi prônera le désistement en cas de "risque FN". Ainsi a-t-il affirmé que les candidats de La République En Marche aux législatives des 11 et 18 juin se désisteraient entre les deux tours "partout où le risque du Front national est présent" :

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Partout où le candidat de la République en Marche, en se maintenant, ferait prendre le risque d'une élection du Front national, partout nous retirerons notre candidat, et partout où le maintien du candidat nous permettra d'empêcher cette élection, nous nous maintiendrons.

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Arrivé troisième lors du premier tour des élections régionales de 2015 en PACA, Christophe Castaner avait sacrifié sa liste aux couleurs du PS pour "faire barrage" à Marion Maréchal-Le Pen (FN), arrivée largement en tête. Cela avait au final permis l'élection de la liste menée par Christian Estrosi (LR).

François Baroin, chef de file LR pour les législatives, avait donc de son côté prôné lundi "le désistement" en cas de victoire possible du FN, souhaitant que la réciproque soit vraie du côté d'En Marche comme du Parti socialiste. "Les désistements devront faire partie de l'entre-deux-tours des législatives", avait-il affirmé alors que le PS a quasiment toujours respecté ce front républicain refusé par une partie de l’UMP puis de LR au nom de la théorie du "ni-ni". Sur France Inter, il a précisé qu'il s'agissait d'une "position personnelle, qui n'est pas celle du bureau politique qui se réunira au soir du premier tour des législatives", estimant que ce cas de figure, source d'un "désistement", serait "très limité". Et d'ajouter :

 

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J'ai toujours été partisan d'un barrage. Si vous mettez une pièce de la taille d'un euro dans le barrage, sous la pression vous avez des difficultés, donc il faut rétablir ce barrage.

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Au lendemain du premier tour de la présidentielle qui a vu l'élimination de François Fillon, LR avait eu de longues discussions pour finir par trouver un compromis excluant l'abstention face à Marine Le Pen sans toutefois soutenir Emmanuel Macron.

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